Devinette à 1,5 million d’euros : pourquoi, jusqu’à la rentrée 2024, seules circulaient sur la ligne 2 les plus anciennes rames du réseau nantais – les Alstom TFS mises en service à partir de 1985 ? Tout simplement parce que le cetex de la Trocardière ne pouvait pas accueillir les générations suivantes. Neuf semaines de travaux (et donc une enveloppe financière de 1,5 M€) ont permis d’adapter le site rezéen, afin qu’il puisse accueillir les rames Bombardier, mises en service à partir de l’an 2000.
Ce sont elles que l’on voit désormais circuler sur la ligne 2 aux côtés des TFS historiques. « Beaucoup d’habitants de Nantes nord se sentaient discriminés : chaque fois que de nouveaux tramways arrivaient, ce n’était jamais pour la ligne 2 », rappelle Pascal Bolo, président de la Semitan, par ailleurs adjoint nantais au quartier Nantes Nord.
C’est en fait un « effet domino » qui explique les travaux entrepris à la Trocardière : le remplacement progressif des vieilles TFS par les 61 nouvelles rames Citadis, nécessitait de trouver un autre cetex en attendant la mise en service de celui de Babinière, à la rentrée 2025. « L’arrivée de la nouvelle génération de tramway provoque des changements sur des lignes qui n’étaient pas concernées au départ. Ça veut dire que quand on investit, c’est toute l’agglo qui en profite, pas seulement la ligne 1 », se félicite Bertrand Affilé, vice-président en charge des mobilités.
Passerelles et sablières
Concrètement, les travaux entrepris à la Trocardière ont consisté à réaliser trois passerelles permettant aux techniciens d’accéder au toit des rames. « Dans les rames Bombardier, c’est ici que sont situées les installations techniques. Les passerelles permettent ainsi d’assurer leur maintenance », explique Franck Sombart, responsable maîtrise d’ouvrage bâtiment à la Semitan. Le renforcement des sols par des massifs béton et la pose d’un pont roulant de plus d’une tonne ont été réalisés dans cette même partie de l’atelier.
D’autres aménagements ont concerné la station de sablage, par laquelle chaque rame passe obligatoirement en fin de service – afin de favoriser l’adhérence des roues à la voie, du sable est en effet injecté au démarrage des rames et pour les freinages. L’éclairage et le chauffage du cetex, mis en service en 1992, ont été remplacés ; l’ensemble des locaux repeints. Une dizaine de mécaniciens et électromécaniciens, ainsi qu’une cinquantaine de conducteurs, prennent chaque jour leur service sur le site de la Trocardière.
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