Qu’est-ce qu’une donnée personnelle ?
Une donnée personnelle est « toute donnée se rapportant à une personne physique identifiée ou identifiable ».
Une personne peut être identifiée via son nom et son prénom, une photographie. Une personne peut être identifiable via un numéro tel que le numéro de sécurité sociale ou un numéro client, de téléphone, mais également via un croisement de données (âge, métier exercé, adresse postale).
Tous les organismes qui traitent des données personnelles doivent respecter le Règlement général sur la protection des données (RGPD). Il s’agit d’un texte européen applicable dans tous les États membres de l’Union européenne depuis le 25 mai 2018. En France, on applique aussi la loi informatique et liberté de 1978, modifiée en 2018.
L’organisme qui collecte les données personnelles d’un individu doit l'informer sur la manière dont il traite ses données (quels objectifs, quels destinataires, combien de temps et selon quels droits, etc.).
Le RGPD prévoit également que chaque individu peut exercer des droits sur ses données personnelles auprès de l’organisme concerné : droit d’accès, droit de rectification, d’effacement, droit d’opposition, de limitation, etc.
Comment se protéger du phishing ou hameçonnage ?
Le phishing ressemble le plus souvent à un email reçu dans sa messagerie qui semble émaner d’une institution ou d’un organisme public (Trésor public, CAF, Assurance maladie, services de police ou de gendarmerie) ou d’une société ou enseigne bien connue (banque, supermarché, etc.).
L’objectif poursuivi est d’induire le destinataire en erreur afin d’obtenir ses données personnelles, qui serviront ensuite à de possibles escroqueries ou à une usurpation d’identité.
Vous pouvez signaler ces pratiques malveillantes auprès de la plateforme "Phishing Initiative".
Signaler un acte malveillant
Contactez d'abord l’organisme à qui vous avez confié vos données pour poser vos questions sur la manière dont vos données personnelles sont traitées. Si vous n’êtes pas satisfait des réponses apportées, vous pouvez effectuer une réclamation auprès de la CNIL
Protéger son image (photo/vidéo)
Chaque individu a un droit sur son image (photographies, vidéos). Ce droit est protégé à la fois au regard du droit à la vie privée (art. 9 du Code civil et art. 226-1 et suivants du Code pénal) et du droit à la protection des données personnelles (RGPD).
Pour protéger son image, un accord écrit et précis est nécessaire à la fois pour la prise de vue et pour la diffusion de l’image dès lors que la personne est identifiable.
Il existe néanmoins des exceptions à l’exigence d’un accord, liées notamment au droit à l’information, par exemple lors d'une prise de vue d’un groupe dans la rue, photo ou vidéo d’une manifestation publique (si personne n’est individualisé), image d’une personnalité publique dans l’exercice de ses fonctions, etc.
L’autorisation des parents ou représentants légaux est nécessaire pour les mineurs (moins de 18 ans).
Comment défendre son droit à l’image ?
Vous pouvez contacter l’auteur de l’image ou de sa diffusion pour demander l’arrêt de la diffusion.
Vous pouvez aussi contacter le site internet sur laquelle apparaît la photographie pour demander le retrait de l’image.
En cas de difficultés, la CNIL peut vous aider avant de saisir un tribunal.
Se protéger du cyberharcèlement
Le cyberharcèlement a été défini comme étant « un acte agressif, intentionnel perpétré par un individu ou un groupe d’individus au moyen de formes de communication électroniques, de façon répétée à l’encontre d’une victime qui ne peut facilement se défendre seule » (Peter K. Smith).
Une nouvelle infraction dans le Code pénal vise spécifiquement le cyberharcèlement scolaire (art. 222-33-2-2 du Code pénal).
Et le gouvernement a mis à disposition des ressources spécifiques sur le cyberharcèlement dans le cadre d’un programme de lutte contre le cyberharcèlement à l’école.
Des recommandations générales :
- respecter l’âge minimum pour accéder aux réseaux sociaux
- le consentement d’un représentant légal pour les mineurs de moins de 15 ans est nécessaire s’agissant de l’utilisation de leurs données personnelles
- s’exposer le moins possible sur les réseaux sociaux. Les contenus (photos, vidéos, commentaires), même éphémères, peuvent être copiés par des tiers, conservés et retransmis.
- ne pas relayer/commenter les contenus problématiques, mais les signaler aux intermédiaires (sites, internet, réseaux sociaux) et/ou aux services de police et de gendarmerie.
Signaler les contenus problématiques directement sur les plateformes réseaux sociaux :
- signaler un comportement inapproprié sur Twitter
- signaler un comportement abusif sur Facebook
- signaler un comportement abusif sur Instagram
- signaler un abus ou un problème de sécurité sur Snapchat
- signaler un comportement abusif sur TikTok
Pour obtenir d'autres informations ou bénéficier d'une orientation, n'hésitez pas à consulter le site gouvernemental dédié à la cybermalveillance.
En cas d'infraction (cyberharcèlement, usurpation d'identité, escroquerie, etc.), déposez plainte en commissariat ou à la gendarmerie.
Vous pouvez également signaler les contenus problématiques à la police ou à la gendarmerie, grâce à la Plateforme de signalement PHAROS et le tchat mis à disposition.
En cas d'urgence, contacter le 17 (Police Secours) ou le 112 (Numéro d’urgence européen)
Des associations existent pour obtenir soutien et assistance, comme l'association E-enfance (Tél. 3018) ou encore France Victimes 44 (Tél. 02 40 89 47 07).