Pour répondre à la situation dans les transports en commun, j’ai créé la police métropolitaine des transports en commun, unique à l’échelle d’une métropole de la taille de la nôtre. Ce sont 32 agents supplémentaires, pour, au quotidien, assurer une présence effective et visible d’agents, qui viennent compléter les dispositifs existants (travail de prévention, 2 300 caméras embarquées dans les véhicules, renforcement des équipes d'intervention).
Et j’ai pris, pour ce mandat, des engagements devant les Nantaises et les Nantais. Ils seront tenus. Dès le début de ce mandat, je me suis engagée à recruter 70 policiers municipaux supplémentaires. 29 sont arrivés en 2021, et il est prévu d’en recruter 25 en 2022. Nous poursuivrons le déploiement de la vidéoprotection, là où c’est nécessaire. Nous créerons 2 postes mobiles de Police municipale, positionnés en fonction des besoins, et une brigade spécialisée de 24 agents pour l’îlotage dans les quartiers. Nous créerons également une brigade de gestion de l’espace public.
Par ailleurs, sur 20 lieux stratégiques (lieux de passage comme la Place Graslin, ou des arrêts de transport comme les stations Commerce et Bouffay) du centre-ville, la police municipale est présente autour d’un point fixe, pour rassurer et dissuader en étant tout à la fois visible et en allant vers les habitants.
Enfin, le 20 mai 2021, la Ville de Nantes a signé un nouveau contrat de sécurité avec l’État (CSI). La Police nationale, la Justice et l’Education nationale. Mais aussi les bailleurs sociaux et la SEMITAN. Parce que c’est par une action concertée que nous pourrons apporter une réponse depuis la médiation jusqu’à la répression. Nous attendions de l’État un engagement fort, sur la durée, avec des moyens au moins aussi importants que ceux que nous déployons, en termes d’effectifs notamment. Cet appel pour un engagement « 1 pour 1 » a été entendu et 70 nouveaux agents de Police nationale ont commencé à être déployés dans notre ville depuis 2021.
Cette coopération plus étroite entre la ville et l'Etat se traduit, depuis la signature du CSI, par : des présences fixes, en patrouilles mixtes Police nationale et Police municipale pour rassurer les habitants et dissuader les éventuels fauteurs de troubles, des opérations de contrôle d'identité sur réquisition du procureur pour lutter contre les trafics, des opérations de contrôle ciblés interadministratifs (avec les Douanes, polices des frontières...) pour lutter contre la délinquance, et des instances de suivi qui visent expressément la délinquance en centre ville.
Malgré notre action conjointe avec l’État, la situation est préoccupante. Cela, je ne peux l’accepter, et j’ai donc décidé de consacrer davantage de moyens, tout en interpelant également l’État pour qu’il se mobilise plus fortement en terme de police et de justice. Ainsi, pour répondre à l’urgence, j’ai obtenu du Ministre de l’Intérieur une nouvelle unité de force mobile de 70 policiers en renfort déployé immédiatement sur le terrain, avant l’installation à Nantes, dès cette année 2023, d’une nouvelle compagnie de CRS dont 80 policiers seront spécifiquement dédiés à notre ville.
De son coté, la ville de Nantes renforcera encore son action. En plus des 70 policiers municipaux que je me suis engagée à recruter sur ce mandat, viendront s’ajouter 50 policiers supplémentaires avec une présence sur le terrain jusqu’à 2h du matin.
Pour votre information, le préfet de Loire-Atlantique, Didier Martin, vient de dresser un nouveau point de l’évolution des chiffres de la délinquance de septembre à décembre 2022, en comparaison de la même période en 2021. Ce bilan sur 4 mois « confirme les tendances favorables constatées de septembre à novembre 2022 », considérant qu’il s’agit de « résultats toujours encourageants dans la lutte contre la délinquance en Loire-Atlantique et en particulier à Nantes » sur cette période.
Sur Nantes, « les vols avec violence diminuent de plus de 29 % entre 2022 et 2021 (194 faits en 2022 contre 275 en 2021). Les violences dans les transports en commun continuent de diminuer avec 121 faits pour 2022 contre 158 pour 2021, soit une baisse de 23 %. Le nombre de victimes de violences intrafamiliales à Nantes est en baisse de 2,24 % (349 victimes en 2022 contre 357 en 2021) ».
Ces tendances favorables sont le fruit des moyens renforcés par l’État et la Ville de Nantes, ainsi que de la coopération accrue ces derniers mois entre Police nationale et Police municipale, mais aussi Police métropolitaine des transports et Centre de supervision urbain 24h/24 sur le terrain. Plus que jamais, nous restons mobilisés pour les confirmer, car ce combat se gagne dans la durée.
Ainsi donc, c’est en complémentarité que nous travaillons avec l’Etat, au quotidien comme sur le temps long, chacun dans ses prérogatives pour lutter contre l’insécurité. J’ai aussi demandé au Ministre de la Justice l’affectation de magistrats et personnels de justice supplémentaires à Nantes.
Je le redis, sur ces questions de sécurité, fondamentales, je suis déterminée à ne rien lâcher, pour les Nantaises et les Nantais.
Espérant avoir répondu à vos attentes.
Cordialement
Johanna Rolland