77,4 % des 62 personnes ayant participé à notre appel à témoignages ont « énormément » ou « beaucoup » souffert de la chaleur lors de l’été 2022 où des records de températures ont été battus. 19,4 % ont répondu « moyennement », 1,6 % « un peu » et 1,6 % « pas du tout ». 66 % des personnes vivent en appartement, 34 % en maison.
« 2022 a été très dur et ce mois de juin également. Notre appartement chauffe vite, il peut même y faire plus chaud qu’à l’extérieur », témoigne Thomas, 18 ans, qui habite le quartier Breil-Barberie avec sa famille. Paula, 27 ans, a également souffert de la chaleur dans son appartement à Beaulieu : « Mon logement est exposé au sud. Au plus fort de la canicule, il y fait 30 à 32 degrés. C’est difficile. »
Ces témoignages rejoignent les données de l’enquête réalisée par Nantes Métropole, en partenariat avec le CNRS et l’Institut de recherche en sciences et techniques de la ville (IRSTV), auprès de 1300 habitantes et habitants pour connaître leurs vécus face aux fortes chaleurs. 43 % des Nantaises et des Nantais en appartement déclarent des impacts négatifs sur leur santé physique contre 35 % chez celles et ceux qui habitent en maison. Cette enquête démontre également que 45 % des femmes sont impactées négativement du point de vue de la santé physique contre 33 % des hommes.
Les parcs, un refuge en cas de fortes chaleurs
Quand il fait trop chaud, 82,3 % des personnes ayant répondu à notre appel à témoignages ont plutôt tendance à rester chez elles et 17,7 % à sortir. « La plupart du temps, je reste chez moi avec les volets fermés et je prends des douches », explique Thomas. Quand le jeune homme sort, c’est pour se rafraîchir « à la piscine du Petit-Port, dans les espaces verts à proximité ou dans les centres commerciaux climatisés ». Les parcs sont les lieux plus plébiscités par les Nantaises et les Nantais en cas de fortes chaleurs suivis des lieux hors de la ville (forêt, mer, campagne…), des lieux publics avec des points d’eau (pataugeoire, bords de Loire, Erdre, Sèvre…), des magasins ou espaces climatisés et des piscines.
Armandine, 38 ans, a « la chance » d’habiter à 100 m de la Sèvre. « Je vais me balader en soirée avec mon chien. Il y a 3 ans, j’ai choisi mon logement pour cet environnement qui me permettait de promener facilement mon animal et je ne regrette pas. Il y a toujours la possibilité de se mettre au frais. » Clémence, 30 ans, habite une maison ancienne dans le quartier Bellevue-Chantenay. Avec son compagnon, elle fait des pique-niques le soir sur les bords de Sèvre ou de l’Erdre. « À Nantes, nous avons beaucoup de chance d’avoir autant d’espaces verts avec de l’eau. On sent tout de suite les degrés en moins sous les arbres. » Moins commun, Paula se réfugie dans l’église Saint-Clément ou la basilique Saint-Nicolas. « Il n’y a rien de religieux mais j’y trouve de la fraîcheur. L’été dernier, j’y allais deux fois par semaine. Je lisais pendant une heure. J’ai aussi assisté des répétitions de concerts, c’était sympa ! »
Découvrez les résultats de l’enquête réalisée par Nantes Métropole, en partenariat avec le CNRS et l’Institut de recherche en sciences et techniques de la ville (IRSTV), auprès de 1300 Nantaises et Nantais pour connaître leurs vécus face aux fortes chaleurs.
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