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Quelles expos voir cet automne à Nantes ?

Actualités- Mis à jour le 25 octobre 2024

Du baiser aux paquebots, en passant par les chevaliers, zoom sur quelques expos visibles cet automne 2024 dans la Cité des ducs.

Chevaliers : armes et armures au château

Présentée récemment aux États-Unis, l’exposition l’est pour la première fois en Europe © Archivio Fotografico Museo Stibbert
Présentée récemment aux États-Unis, l’exposition l’est pour la première fois en Europe © Archives Museo Stibbert.

Cette nouvelle exposition temporaire rassemble 150 armes et armures datant du Moyen-Âge et de la Renaissance. Son propos, explique l’équipe du château des ducs de Bretagne, est « d’illustrer et de faire revivre la figure emblématique du chevalier, le code de la chevalerie qui l’anime, sa relation à la guerre, sa place dans la société de l’époque et les formes de démonstration de son statut, comme la coutume des tournois et des joutes ». Les pièces présentées, pour beaucoup des chefs-d’œuvre, proviennent du musée Stibbert à Florence. Un peu à la manière de Thomas II Dobrée à Nantes, et pratiquement à la même époque, Frederick Stibbert (1838-1906) a consacré une partie de sa fortune et sa vie à collectionner des œuvres d’art et notamment les objets militaires anciens.

L’exposition est ponctuée de projections grand format, de diffusions de films pédagogiques, de la modélisation 3D du château des ducs de Bretagne du 13e au 17e siècle, de dispositifs de contenus interactifs. Des focus plus spécifiques évoquent la place des femmes dans cet univers masculin, la chevalerie française et bretonne, le mythe du chevalier dans la culture des 19e et 20e siècles...

Du 19 octobre au 20 avril au château des ducs de Bretagne. Entrée payante. Plus d’infos sur le site du château.

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Paquebots 1913-1942 : une esthétique transatlantique

Un géant des mers en construction à Saint-Nazaire © Collection Saint-Nazaire agglomération tourisme.
Un géant des mers en construction à Saint-Nazaire © Collection Saint-Nazaire agglomération tourisme.

En 2022, le Musée d’arts de Nantes nous proposait de prendre le train. Cette fois, il nous embarque sur les paquebots transatlantiques, et plus précisément pendant la période 1913-1942. « 1913, c’est l’Armory show, une exposition de l’avant-garde européenne à New York qui a marqué les esprits. Et 1942, c’est à la fois l’année de la fuite des surréalistes en Amérique et l’incendie du Normandie dans le port de New York, qui marque la fin d’une époque », explique Sophie Lévy, directrice de l’établissement et l’une des trois commissaires de l’exposition.

Avant que ne se développe l’aviation entre Europe et Amérique, les géants des mers sont bien plus qu’un moyen de transport : « Ils sont alors le seul point de jonction entre les deux continents », rappelle Sophie Lévy. Les paquebots sont aussi des emblèmes de puissance pour les nations. Au début des années 1920, quand les États-Unis instaurent des quotas drastiques sur l'immigration, les compagnies se tournent vers la clientèle aisée et se livrent à une concurrence féroce. Une importante production graphique et artistique va dès lors se décliner en publicités, unes de magazines, affiches ou encore brochures de présentation. Les paquebots jouent ainsi un rôle de premier plan dans le développement d’un courant moderniste international.

Accueillie dans le Cube et coproduite avec le Musée d’art moderne André Malraux-Le Havre, l’exposition du Musée d’arts mêle habilement toutes les techniques – dessins, affiches, photographies, peintures, arts décoratifs – et se divise en deux parties. La première évoque le paquebot en tant qu’« objet moderniste » : « Dans l’Entre-deux-guerres, il fascine toutes les avant-gardes du fait de ses paradoxes : c’est un objet immense quand il est à quai et microscopique au milieu de l’océan, une ville flottante et un microcosme social. » Ses lignes géométriques et épurées, sa gigantesque silhouette, son aérodynamisme sont de formidables sources d’inspiration pour les artistes : Dunand, Lefranc, Mallet-Stevens, Laboureur...

La seconde partie traite du voyage transatlantique en tant qu’expérience, insistant au passage sur trois fleurons de la Compagnie générale transatlantique dans les années 1930 : l’Ile-de-France, l’Atlantique et Normandie. Une salle immersive permet au visiteur d’appréhender l’expérience de la traversée, entouré de projections d’images d’archives, de citations, de documentaires amateurs et d’extraits de films hollywoodiens. Bonus à la visite, dans la chapelle de l’Oratoire : Sea of Tranquillity, réalisé par Hans Op de Beeck au sortir d’une résidence au Grand Café de Saint-Nazaire entre 2008 et 2010, un film dystopique sur un paquebot, « qui n’est pas sans rappeler l’univers de David Lynch ».

Du 25 octobre au 23 février au Musée d’arts de Nantes, rue Georges-Clemenceau. Entrée payante. Plus d’infos sur le site du musée.

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Sur tes lèvres : le baiser dans l’art contemporain

"Kiss Crash", installation vidéo d’Adam Cole (2024) © Photo Hannah Burton.

C’est en réalité une double exposition que proposent le Lieu Unique et le Frac des Pays-de-la-Loire, dont la collection d'art contemporain – augmentée de prêts et de productions inédites – a été le déclencheur. Une cinquantaine d’artistes d'artistes français et étrangers sont représentés au total, parmi lesquels Nan Goldin, Andy Warhol, ORLAN, Laurence Rasti, la surréaliste nantaise Claude Cahun… Vidéos, photos, sculptures, peintures ou installations forment un parcours intimiste ou sociétal des années 1970 à nos jours.

Puissant vecteur d'émotions et d’alliances, le baiser change de signification selon les époques et les contextes. Le premier volet Sur tes lèvres, au Lieu Unique, « sonde les amours contemporaines, et les interactions intimes », certaines œuvres traduisant « une sensualité mêlée de spleen ». Le second volet de l'exposition est présenté sur le site du Frac au Hangar à Bananes, aux mêmes dates. Au plus près des peaux et de leurs surfaces, des textures des produits cosmétiques et de maquillage, « cet opus explore les notions d’identité, de fragilité, de beauté et de sensualité ».

Du 26 octobre au 12 janvier au Lieu Unique au Frac (site de Nantes). Entrée libre. Plus d’infos sur le site du Lieu Unique et celui du Frac Pays-de-la-Loire.

La photo en lumière pendant la QPN

Du 18 octobre au 17 novembre, à travers 21 expositions gratuites à découvrir à l'Atelier et dans dix lieux partenaires, la 28e édition de la Quinzaine photographique nantaise interroge la notion d'illusion. Retrouvez les immanquables sur notre page dédiée.