Expériences interactives ou olfactives, hommages et réflexions poétiques sur le vivant… Petit tour d'horizon des expositions à découvrir ce printemps à Nantes.
À travers son exposition Electric Op, le Musée d'arts de Nantes retrace les liens entre arts optique, vidéo, informatique et numérique. Des années 1960 jusqu'à la création contemporaine, plus de 70 artistes internationaux viennent interroger et se jouer de nos perceptions. Traversant les âges, l'exposition propose une collection de peintures et sculptures parfois motorisées, d’œuvres vidéos bricolées, d'animations 3D ou encore d'installations interactives.
L’espace « Le Labo » permet de manipuler et d'expérimenter soi-même les jeux optiques et principes numériques. Une exposition curieuse qui « cherche à étudier les évolutions technologiques avec un regard introspectif mais aussi prospectif, pour savoir où l'on va... » éclaire Salomé Van Eynde, commissaire de l'exposition.
À noter que dans la même thématique, la Galerie des oubliés présente le travail d'artistes des années 60 et 70 dans le champ de l'art optique : Op'Art. À découvrir du 4 avril au 24 mai.
Infos pratiques Electric Op. Du 4 avril au 31 août au Musée d’arts de Nantes, rue Georges-Clemenceau.
Entrée payante. Plus d'infos.
« Il suffit que le temps s’arrête pour que, des méandres de la mémoire, ton odeur me revienne », écrit Julie C. Fortier. L’artiste franco-québécoise à l'honneur au Passage Sainte-Croix y présente une série d’œuvres (installations, parfums, tapis, sculptures) traversées par un souvenir, une sensation qui déclenche des images et ouvre l’imaginaire. Ses œuvres olfactives font écho au thème de la saison culturelle du lieu : la mémoire et l'oubli.
Raphaëlle Leterrier, programmatrice de l’exposition, ajoute : « Les œuvres de Julie C. Fortier nous font voyager tout en nous obligeant à sortir de nos pantoufles, à regarder et sentir le monde autrement ! Ses installations nous invitent dans un voyage au plus profond de notre mémoire personnelle et collective ». Au détour de cette visite, l’exposition permanente Fragiles est également à découvrir.
Infos pratiques Retenir ton odeur. Du 3 avril au 14 juin au Passage Sainte-Croix, rue de la Bâclerie.
Gratuit. Plus d'infos.
Exploration poétique du vivant à L'Atelier
Co-création partagée entre le collectif d'artistes La Luna et les habitants des quartiers populaires de Nantes, l'exposition Puhpowee rend hommage à « l'énergie vitale qui surgit » du vivant, des liens, de l'expérimentation... Elle présente une dizaine d’œuvres collaboratives issues des ateliers menés par l'association La Luna depuis 2018, auprès de plus de 80 personnes.
Fruit d'un croisement entre plusieurs écritures, l'exposition donne à voir « une constellation enchantée d’œuvres-lucioles », immergeant le public au cœur d'un « voyage écologique, une exploration poétique, une rêverie sur la puissance de la diversité du vivant », expose La Luna.
Infos pratiques Puhpowee. Du 25 avril au 8 juin à l'Atelier, rue Chateaubriand. Ateliers avec Les Têtes renversantes.
Gratuit. Plus d'infos.
L'artiste franco-polonais Yan Tomaszewski est à l'honneur au centre d'art contemporain Zoo. Lors d'une résidence, il y réalise une installation faite d’îlots déployant différents éléments liés à l'évolution des fleuves et aux mythologies qu'ils drainent. L'artiste fait ainsi des ponts entre les saints sauroctones – animaux légendaires de la culture chrétienne, la figure de l'anguille et l'artificialisation des fleuves.
On y découvre des sculptures en céramique et en vitraux, des œuvres en plastique ou encore un robot-anguille symbolisant « l'angoisse du grand remplacement du vivant par le robot, s'amuse Patrice Joly, directeur du Zoo. Yan Tomaszewski réussit dans on travail à allier préoccupation écologique et qualité esthétique ».
Infos pratiques Sauroctone. Du 14 mars au 24 mai à Zoo, centre d'art contemporain, rue Lamoricière.
Gratuit. Plus d'infos.
C'est la question que pose Gloria Friedmann, artiste majeure d'origine allemande installée en France depuis les années quatre-vingt. Inspirée par la nouvelle de Léon Tolstoï Ce qu’il faut de terre à l’homme, elle interroge à son tour l'appétit insatiable des humains qui mène à la destruction du vivant.
« Sans être moralisatrices, ses œuvres invitent à questionner notre rapport à la nature et à la finitude, de façon poétique et sensible », évoque Jenna Darde, commissaire de l'exposition. Sculptures, dessins, peintures et installations composent ce parcours avec pour point commun le travail de la terre puisqu'une grande partie des œuvres en sont composées.
Infos pratiques Combien de terres faut-il à l'homme ? Du 16 mai au 28 septembre à la HAB Galerie, quai des Antilles.
Gratuit. Plus d'infos.
Les autres expos du moment
• Au Centre Claude-Cahun, jusqu'au 27 avril : Des saisonsde Julien Coquentin.
• Au château des ducs de Bretagne, jusqu’au 20 avril : Chevaliers. Et à partir du 28 juin, l'exposition Hokusai.
• Au Muséum d'histoire naturelle, jusqu'au 1er septembre : Specimens.