À noter
Après un premier cycle universitaire en Syrie, Mohamed Almahmoud arrive à Nantes en 2008 pour poursuivre sa formation en didactique des mathématiques. Trois ans plus tard, le conflit syrien éclate, faisant plus de 380 000 morts et poussant des millions de personnes sur les routes de l’exil. Pour répondre aux besoins des familles de réfugiés, « isolées et détruites par cette guerre », l’enseignant participe à la création de l’Hirondelle syrienne en 2016. « Nous leur avons d’abord proposé de l’interprétariat. Nous avons également mis en place des cours de français et d’arabe, des ateliers créatifs et un accompagnement au code de la route car les Syriens doivent obligatoirement repasser leur permis de conduire en France », détaille Mohamed Almahmoud. L’association, qui compte une douzaine de membres actifs, accompagne une centaine de personnes sur la métropole nantaise, dont des Irakiens et des Soudanais.
Cours de français et fabrication de masques
Pour poursuivre l’apprentissage du français pendant ce confinement, l’Hirondelle syrienne organise des cours virtuels via Skype et WhatsApp. 25 personnes sont ainsi accompagnées chaque jour par une dizaine de professeurs bénévoles, dont des retraités qui se sont portés volontaires sur la plateforme Benevolt. « C’est un soutien essentiel car il faut pratiquer régulièrement le français, sinon on l’oublie très vite », rappelle Mohamed Almahmoud.
L’association se mobilise également pour fabriquer des masques. « Les Syriens sont de très bons couturiers, certains ont une vingtaine d’années d’expérience dans le domaine. Nous faisons appel à leurs compétences, des machines à coudre vont leur être livrées dans les prochains jours et la production va pouvoir démarrer. » Les bénévoles de l’association vont également préparer 300 sandwichs de falafels, spécialité syrienne, pour le personnel soignant !