À Bellevue, des logements moins chers grâce au bail réel solidaire

En 2027, Yasminah et son compagnon Idriss quitteront le trois pièces du parc social qu’ils occupent depuis une dizaine d’années aux Dervallières pour un T5 dans la résidence neuve Bel Horizon à Bellevue. Son coût ? 218 000 €. Leur premier achat : « Nous avons trois enfants de 4 à 12 ans et nous sommes à l’étroit. On cherchait plus grand et a eu envie d’acheter plutôt que de continuer de verser un loyer. Un collègue m’a parlé du bail réel solidaire », explique Yasminah, 44 ans, agent technique territorial.

Le dispositif permet aux ménages sous plafonds de ressources - 2 700 € pour une personne seule, 5 300 € pour un foyer de 4 personnes - d’acheter moins cher en dissociant les murs du foncier. Les propriétaires font l’acquisition des droits réels sur leur logement pour une durée de 80 ans et versent à l’organisme de foncier solidaire, Atlantique Accession Solidaire, une redevance modique pour la location du terrain. Les ménages peuvent ensuite revendre leur bail avec une plus-value limitée et à des personnes répondant également aux conditions de ressources.

« Le fait de ne pas être propriétaire du sol n’a pas été un frein pour nous, tout comme l’encadrement de la revente », précise Yasminah. 29 logements BRS sont ainsi proposés par le groupe CIF dans la résidence Bel Horizon, située rues d’Aquitaine et du Cantal côté Herblinois. Les prix démarrent à 126 500 € pour un T2 et à 193 000 € pour un T4.

Des tarifs minorés grâce à l’aide de Nantes Métropole

Côté nantais, le promoteur CISN réalise les programmes Nova et Alpha : 154 logements dont 89 en bail réel solidaire avec des livraisons également prévues en 2027. Les prix vont de 129 500 € pour un T2 à 229 500 € pour un T5 dans le programme Nova. « On est en moyenne à 2 000 euros de moins que le marché neuf classique et parfois même en dessous de l’ancien, indique Pierre Magimel, directeur général adjoint du CISN. Le BRS est un moyen de faire baisser les coûts et de rendre le logement accessible au plus grand nombre, c’est par conviction que nous le déployons sur l’ensemble de la métropole. »

Sur les trois programmes, les tarifs sont minorés grâce à l’aide exceptionnelle de 200 € du m² versée par Nantes Métropole dans le cadre de son plan de relance pour débloquer la construction de logements, adopté en 2023. Ce soutien réduit les coûts de 8 000 € pour un T2, 13 000 € pour un T3 et 19 000 € pour un T5. « Ça permet de solvabiliser plus de ménages et de diminuer l’effort pour les familles, nous avons ressenti les effets de cette aide avec une hausse des appels depuis la rentrée et cela devrait se traduire par plus de ventes dans les prochains mois, se réjouit Pierre Magimel. Il y a un vrai soutien de la collectivité. »