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À Bellevue, la référente santé accompagne les élèves à se soigner

ActualitésPublié le 21 mai 2024

Depuis 2021, Lucille Soulet est référente santé dans les écoles de Bellevue à Nantes. Elle suit les enfants et leurs familles ayant reçu une préconisation de soins restée sans réponse et assure un rôle de médiation avec les professionnels de santé.

Référente santé à Bellevue depuis 2021, Lucille Soulet travaille également sur les Dervallières depuis 2024. © Romain Boulanger
Référente santé à Bellevue depuis 2021, Lucille Soulet travaille également sur les Dervallières depuis 2024. © Romain Boulanger

« Accompagner des enfants et leurs familles ayant reçu une ou des préconisations de soins datant de plus d’un an et restées sans réponse. » Telle est la mission de Lucille Soulet. La jeune femme est référente santé dans le quartier de Bellevue depuis 2021, et depuis 2024 aussi aux Dervallières. « Cette mission a été construite avec le service de la santé globale de l’enfant. Tous les acteurs de la communauté éducative – enseignants, Rased (réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté), assistantes sociales, médecins de PMI (Protection maternelle et infantile) – peuvent identifier des enfants, puis je fais le lien avec la santé globale, qui valide ou non la nécessité de mise en place d’un parcours, puisque c’est elle qui effectue les bilans de santé des enfants (en grande section et CE2) dans les écoles », détaille Lucille Soulet. 

Ces parcours s’inscrivent dans le cadre du Programme de réussite éducative et visent à remédier aux inégalités des chances. « Je suis sollicitée sur des préconisations de soins comme le dentiste, l’ophtalmologue, l’orthophoniste, la médecine générale (vaccins…), les consultations en centre médico-psychologique… » Les référents santé peuvent également intervenir pour des enfants qui sont en crèche.

Médiation entre les familles et les professionnels de santé

Plusieurs freins ont été identifiés concernant l’accès aux soins : « Il y a la barrière de la langue, le manque de repères spatiaux, lié à la non maîtrise du français, la méconnaissance du système de soin, l’absence de sens donné au soin prescrit, mais aussi les problèmes organisationnels – familles monoparentales et/ou fratries avec nombreuses problématiques de santé. Parfois, malheureusement, certaines familles sont dans des situations complexes et/ou précaires – hébergement non fixe… – et leurs priorités ne sont pas sur des soins dits de confort (lunettes, appareils dentaires…) », poursuit la référente santé. Elle assure donc un rôle de médiation (aide à la prise de rendez-vous, accompagnement physique, interprétariat…) entre les familles et les professionnels de santé pour amener les parents vers une autonomie dans le parcours de soins des enfants.  

En 2023, Lucille Soulet a suivi près d’une cinquantaine d’enfants de la petite section à l’entrée du collège, pour 115 parcours de soin effectués (certains enfants ont plusieurs préconisations de soins). « J’apprécie le contact avec les familles et le travail en équipe pluridisciplinaire sur des objectifs et valeurs communs. » 

Quatre référents santé à Nantes

Le poste de référente santé a été créé par les financements de la cité éducative, à titre expérimental. Suite aux retours positifs de cette expérimentation, il a été décidé l’extension de son intervention sur le quartier des dervallières et l’expérimentation

Depuis fin 2023, trois autres référents santé ont été embauchés à Nantes pour couvrir tous les quartiers prioritaires. Ces postes sont actuellement financés par le Pacte des solidarités en Pays de la Loire et le Fonds social européen+.