2024-09-04T09:44:09Z https://metropole.nantes.fr/files/live/sites/metropolenantesfr/files/images/actualites/culture-loisirs-patrimoine/festival%20scopitone/King%20Kami%20%c2%a9%20DR.jpeg

Scopitone #22 entre en (in)surrection

Actualités- Mis à jour le 04 septembre 2024

Le festival de cultures électroniques et arts numériques s’étire du mercredi 18 au dimanche 22 septembre 2024 et aligne 45 propositions des 5 continents.

Le visuel de l'édition 2024, signé Étienne Francey.
Le visuel de l'édition 2024, signé Étienne Francey.

L’ADN de Scopitone ? « La nouveauté et la découverte, rappelait en mai dernier Éric Boistard, directeur sur le départ de Stereolux, structure organisatrice du festival nantais. Il n’y a pas de grandes têtes d’affiche : on travaille sur l’avenir, sur ce que les jeunes artistes ont à dire de notre monde, sur ce que nous faisons du numérique… Depuis 22 ans, ça ne s’est jamais tari : on a toujours eu des jeunes créateurs dans différents domaines, qui utilisent les nouvelles technologies et proposent de nouvelles formes artistiques. »

L’édition 2024 conserve ainsi son goût pour l’aventure et l’émergence, dans les deux directions qui lui sont chères : les arts numériques et les musiques électroniques. Elle illustre aussi le travail partenarial entre acteurs locaux : « Il y a des villes où ce n’est pas évident, mais ici on arrive à travailler entre institutions culturelles, cafés-concerts, associations... Ça participe de la vitalité, et finalement c’est un public important qui vient dans nos salles. »

Côté arts numériques

"Flux" de Clément Édouard et Pierce Warneck, une installation composée de roches suspendues mises en mouvement © Joana Magalhaes – Prisma.

(in)surrection : c’est la thématique retenue en 2024 par Mathieu Vabre et Anne-Laure Belloc, les deux commissaires d’exposition, à travers 15 installations, fruit du travail de 20 artistes internationaux. « On a voulu travailler sur les soulèvements : des corps, des peuples, les luttes sociales et politiques, les luttes écologiques. On questionne aussi les technologies, comme armes d’oppression ou comme pouvoir de libération. »

Parmi les œuvres présentées, à noter Oh Lord du Nantais Guillaume Marmin, sur la fascination exercée par le Soleil, Homogenitus de Marie-Julie Bourgeois, un dispositif générant des nuages à partir d’une appli mobile, ou encore l’installation de Jean-Benoît Lallemant et Richard Louvet utilisant des pavés comme des pixels. Le collectif Scale investit la place Graslin, pour un projet coréalisé avec la Nantes Digital Week. La galerie Mélanie Rio accueille Astérismes, une performance de Aki Ito, qui a travaillé sur la spatialisation du son, tandis qu’au Lieu Unique, le collectif Invivo présente sa création novatrice La fin du présent, adaptation de trois pièces courtes de Boris Maeterlinck.

Coté musique

La programmation musicale de Scopitone fait la part belle aux artistes femmes. Ici, Yuko Kakizawa @ Maxime Chermat.
La programmation musicale de Scopitone fait la part belle aux artistes femmes. Ici, Yuko Kakizawa @ Maxime Chermat.

C’est le domaine de Jean-Michel Dupas, qui a programmé cette année 27 artistes, dont une grande majorité d’artistes féminines : « Quasiment 75% ! Ça se fait naturellement, car c’est chez les filles qu’on trouve la scène la plus aventureuse, la plus fine, mais aussi la plus engagée et la plus militante ». Hors le Vieux continent, la programmation s’offre des détours par le Liban, la Palestine, l’Arménie, le Japon, le Brésil, le Ghana… « La scène locale est aussi bien représentée, avec plusieurs projets dont Dela Savelli ou Ago Gazo ».

Les deux nuits électro – vendredi et samedi – restent les temps forts du festival, et misent sur la diversité : « Du reggaeton en passant par le punk rap électro, la house... l’idée est de brasser le spectre le plus large possible », souligne le programmateur. Scopitone, comme chaque année, aligne des propositions musicales gratuites. Parmi elles, le before de Yuko Kakizawa (vendredi 13 à Ohm Town) et les DJ sets d’Alan D. et Paul Cut au Manoir de Procé.

Pratique

Scopitone #22, du mercredi 18 au dimanche 22 septembre 2024 dans le Quartier de la création et divers lieux de Nantes.

  • Exposition d’arts numérique en accès libre. Visites guidées sur réservation.
  • Musique : programmation et billetterie sur le site de Stereolux.
  • Rendez-vous du labo (rencontres, ateliers, mini-conférences...) : programmation sur le site de Stereolux.