1. Écouter les mots du monde
En « quête permanente des voix du monde », Alain Mabanckou, directeur artistique du festival, en rappelle l'ADN : « Celle de la traversée des continents dans le dessein de donner un sens diversifié à l'échange ». Avec 22 nationalités représentées, le festival accueille cette année 54 auteurs et autrices, parfois peu connus en France mais très reconnus ailleurs, se plaçant comme un festival de découverte. Par cette variété de regards, Atlantide propose une plongée dans la « littérature-monde », explique Lise Martin, en charge de la coordination du festival : « Les récits qui se passent à l'Île Maurice peuvent parler ailleurs, toucher des sujets universels ».
2. Découvrir une diversité de plumes
Le festival revendique la diversité de la création littéraire présentée, « qu'elle emprunte les formes du roman graphique, de la fiction documentaire, de la bande dessinée ou qu'elle perpétue les canons du roman traditionnel », expose Alain Mabanckou. Prenant « une place prépondérante », l'événement fera également la part belle à la poésie. Parmi les personnalités à découvrir : le Guinéen Falmarès raconte son parcours migratoire en poèmes, la Mexicaine Cristina Rivera Garza et son enquête de non-fiction, la romancière islandaise Auður Ava Ólafsdóttir, l' « insta poète » Yrsa Daley-Ward ou encore la romancière Sonja Delzongle. À la diversité des expressions s'ajoute celle des formats de rencontres : tables rondes, lectures ou encore une déambulation littéraire au Musée d'histoire de Nantes, guidés par l'écrivain haïtien Gary Victor.
3. Explorer les questions contemporaines
Atlantide s'attache à aborder des grandes questions de société parmi lesquelles « le chaos du monde, le féminisme, le racisme aux États-Unis, la mondialisation, le capitalisme, l'errance et l'exil, la filiation, l'urgence de la parole poétique, la religion, le Rwanda, la France noire », souligne son directeur artistique. De leurs regards sensibles, les invités d'Atlantide esquissent quelques réponses à ces questions brûlantes d’actualité, en usant de leur outil : la littérature.
4. Entendre la parole
Plus légers, seront aussi évoqués notre rapport à l'art, au voyage, à l'humour aussi... La lecture du livre Une magie ordinaire de Kossi Efoui, par le comédien Thomas Poitevin, viendra clôturer le festival en légèreté, dimanche à 17 h. Un choix qui témoigne l'« attachement à la Parole qui illumine l'écrit et lui affecte une autre existence », évoque Alain Mabanckou. Autre temps fort, la soirée contre la censure, encore très présente de par le monde, mettra à l'honneur la sociologue turque Pinar Selek exilée en France. Elle sera suivie dans sa lecture de textes méconnus voire inconnus d'autres auteurs et autrices présents, dans l'écrin du bar du Lieu Unique, samedi à 19h30.
5. Voyager en famille
Le festival propose également un temps pour les familles à travers la lecture-dessinée de l'ouvrage Peau d'épice, à la Libre Usine (quartier Malakoff), jeudi 15 février à 18h30. Un voyage sur le chemin des origines de Rose, lu par son autrice, la Rwandaise Beata Umubyeyi Mairesse. Un atelier diorama (tableau en volume), mené par le graveur, peintre et dessinateur Frédéric Coché, est également proposé le samedi à 16h au Lieu Unique.