L’habitat modulaire, c’est quoi ?
Cet habitat fait appel à des modules préfabriqués en usine et assemblés sur site, en quelques jours ou quelques semaines selon la taille du projet. Ces logements individuels et collectifs peuvent être neufs ou issus du réemploi. Déplaçables selon les besoins, ils peuvent être installés de manière pérenne ou sur des fonciers disponibles temporairement dans le cadre de l’habitat intercalaire.
Pourquoi Nantes Métropole souhaite développer cet habitat ?
Face à la tension immobilière et à la crise du logement qui touche toutes les villes de France, Nantes Métropole développe, depuis 2021, des projets d’habitat modulaire sur le territoire. « Nous avons du foncier en attente d’opérations, sur lequel on peut installer de l’habitat modulaire de façon temporaire, indique François Prochasson, conseiller municipal de Nantes, délégué au droit au logement et au logement social, et vice-président de Nantes Métropole. Il y a un double intérêt : on est à la fois dans des politiques de réduction de l’artificialisation des sols et d’accès au logement. » L’habitat modulaire est inscrit au Programme local de l’habitat (PLH) 2019-2025 et dans le Plan de relance pour le logement, adopté en juin 2023.
Quels sont les avantages ?
L’habitat modulaire présente de nombreux intérêts, à commencer par la rapidité du processus constructif et de l’assemblage sur site. Ces chantiers courts permettent de réduire les nuisances liées aux travaux. Mais attention, rapidité ne signifie pas construction dégradée : « Le modulaire respecte les normes les plus récentes d’isolation thermique, ce sont des logements de petite taille mais de qualité », souligne François Prochasson. La construction fait appel à des matériaux biosourcés et l’existant peut également être réutilisé, réduisant l’impact environnemental. Enfin, l’habitat modulaire est adaptable et déplaçable dans le temps, selon les besoins.
L’habitat modulaire, c’est pour qui ?
L’habitat modulaire peut être utilisé pour tout type de logement. Il est notamment développé à Nantes pour construire des résidences sociales. Elles permettent de loger les ménages rencontrant des difficultés économiques et sociales pour accéder à un logement de droit commun. Tout au long de leur séjour, qui dure en moyenne de 12 à 18 mois, les locataires bénéficient d’un accompagnement social, notamment vers un parcours résidentiel.
À Nantes, une résidence sociale dans le quartier du Petit Port
Dans le quartier du Petit Port, 100 studios destinés à des personnes réfugiées titrées et des jeunes actifs doivent voir le jour d’ici la fin de l’année 2024. Cette résidence sociale innovante est co-financée par Nantes Métropole, l’État, le Département de Loire Atlantique, Action Logement et la Caisse des dépôts et consignations (CDC), à hauteur de 6 millions d’euros. Les studios modulaires, d’une superficie de 15 m2, seront équipés d’une kitchenette et d’une salle de bain privative. Les futurs résidents auront également accès à des espaces partagés. Tout au long de leur séjour, les locataires bénéficieront d’un accompagnement vers l’emploi et un logement pérenne par l’association Aurore.
Par ailleurs, la Métropole poursuit son engagement avec ses différents partenaires. Deux résidences sociales, gérées par Les Eaux Vives Emmaüs et Adoma, doivent voir le jour à l’été 2025 sur l’ancien parking relais Goudy à Pirmil et près de la gare de Pont-Rousseau à Rezé.