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La zone humide du Vallon des Gohards commence sa restauration

ActualitésPublié le 19 février 2024

La restauration de la zone humide du Vallon des Gohards a débuté mi-février. Un enjeu fort du projet urbain Doulon-Gohards qui entend créer un quartier à la fois urbain, agricole et naturel. Cette restauration est la première étape d’une amélioration globale du milieu afin qu’il retrouve ses fonctionnalités et bénéficie à la biodiversité et aux habitantes et habitants.

Non loin des zones naturelles protégées et requalifiées, les habitants du quartier pourront profiter d'une forêt ludique créée à partir d'un boisement existant. Ce nouvel espace de nature sera conçu pour favoriser les échanges entre voisins avec des aménagements en bois, des jeux pour enfants et des espaces abrités sous les arbres.
Non loin des zones naturelles protégées et requalifiées, les habitants du quartier pourront profiter d'une forêt ludique créée à partir d'un boisement existant. Ce nouvel espace de nature sera conçu pour favoriser les échanges entre voisins avec des aménagements en bois, des jeux pour enfants et des espaces abrités sous les arbres.

Pourquoi restaurer la zone humide du Vallon des Gohards ?

Avant le démarrage du projet urbain Doulon-Gohards, des études environnementales ont été effectuées et ont permis d’identifier 20 hectares de zones humides qui ont été inscrites, donc sanctuarisées, dans le Plan local d’urbanisme métropolitain. « Les écologues nous ont dit que ces zones humides étaient étouffées, dégradées et ne fonctionnaient plus correctement, explique Céline Coutant, cheffe de projet Doulon-Gohards à Nantes Métropole. Il faut donc les restaurer pour améliorer le milieu. »

À quoi sert une zone humide ?

Une zone humide est une interface entre un milieu sec et un milieu aquatique qui joue un rôle tampon. Elle a une fonction hydraulique en évitant le ruissellement, les inondations et une fonction épuratoire en filtrant les eaux de ruissellement. Elle stocke également du carbone et sert d’habitat à de nombreuses espèces. « Les zones humides de Doulon-Gohards impactent la Loire, ajoute Simon Citeau, adjoint du quartier. Si l’équilibre biologique est bouleversé ici, il est aussi bouleversé jusqu’à la Loire. Nous sommes dans une logique de réseau. »

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Comment se passe la restauration de cette zone ?

Il faut surtout débroussailler pour que le soleil puisse pénétrer dans le milieu, que la végétation au sol (type prairie) reparte et que les arbres ligneux spécifiques des zones humides se développent, en particulier les chênes et les zones de fourrés, principalement composées de jeunes saules. « Ces zones humides n’étaient pas naturelles, elles ont été créées par les maraîchers, il est nécessaire de les entretenir chaque année en venant faucher les ronces pour qu’elles ne se referment pas », précise Emilie Jeanniot chez Nantes Métropole Aménagement, la société publique chargée d’aménager le quartier. Les déchets résiduels des activités de maraîchage (bâches plastiques principalement) seront enlevés cet été.

Les 20 hectares sont-ils restaurés en même temps ?

La zone humide du Vallon des Gohards est la première à être restaurée. Ces travaux permettront de reconstituer le corridor écologique autour des ruisseaux de l’Aubinière et des Gohards. L’hiver prochain ce sera au tour de la zone près du Moulin des marais. « Pour ne pas perturber la biodiversité, nous organisons nos travaux entre octobre et mars, nous en ferons donc un peu chaque année », ajoute Emilie Jeanniot. Un outil de suivi sera mis en place pour mesurer l’impact de ces restaurations, notamment en terme de retour de la biodiversité. « Un travail pédagogique sera également mené avec les habitantes et habitants du quartier et les écoles pour bien expliquer comment fonctionne le milieu, pourquoi il est nécessaire de l’entretenir… », précise Céline Coutant.

Comment vont s’intégrer les logements et équipements publics ?

« On intègre les logements entre ces espaces protégés et le réseau hydraulique retrouvé, rappelle Céline Coutant. Le projet s’adapte à la réalité du site et non l’inverse. Nous avons maintenu un boisement sur lequel il devait initialement y avoir des logements. Par contre, les cheminements piétons et vélos passent au cœur de ces espaces. » Des sept secteurs qui composeront demain le quartier Doulon-Gohards, le Vallon des Gohards sera le premier à être livré. Il accueillera 387 logements de fin 2026 à fin 2027, dont 25% de logements sociaux et 30% en accession abordable. Le démarrage des travaux de construction pour accueillir les premiers habitants est prévu à l’été 2024.

Qu’en est-il des cheminements piétons et vélos prévus dans le projet ?

La création des espaces publics a démarré en novembre 2023 sur la partie nord du Vallon des Gohards, pour une livraison début 2025. Ces aménagements permettront d’améliorer la vie des habitants, en créant notamment de nouveaux cheminements doux vers l’école Claire-Bretécher.  Piétons et cyclistes seront les seuls à pouvoir circuler dans le cœur du Vallon des Gohards et sur la grande traversée, qui enjambera le ruisseau des Gohards entre la rue des Vesprées et l’école, avant de rejoindre à terme la Loire à vélo. Une nouvelle passerelle permet déjà aux habitants du quartier Doulon-Bottière de rejoindre l’école plus rapidement.

Le calendrier des travaux

De février à mi-avril 2024
    • L’accès des véhicules et des piétons au Petit Chemin des Chaupières est maintenu.
    • Un dispositif de circulation à sens unique sera mis en place entre la rue Henri Loiret et la rue des Vesprèes.

Début mars à juillet 2024
    • Neutralisation de la 1/2 chaussée rue Henri Loiret (côté pair)
    • Les travaux du Petit chemin des Chaupières consisteront à la réalisation du revêtement provisoire et la pose de l’éclairage. Réouverture en juin
    • Grande traversée réouverture en juillet
    • Les trottoirs resteront accessibles
    • Le premier chantier de construction démarrera à l’été 2024

D’octobre 2024 à 2026
    • Les travaux d’espaces publics seront terminés.
    • Les chantiers de construction de logements se poursuivront.
    • Mi-2025, démarrera l’aménagement paysager du parc du Ruisseau, pour une livraison attendue en 2027.