Vendredi 25 octobre, dans le cadre verdoyant de la prairie Cellier-Goudy, au bord de la Sèvre, pas moins de 52 des quelque 300 jardinières et jardiniers de la Ville de Nantes entourent Romaric Perrocheau, directeur du service Nature et jardins. Elles et ils sont les héros du jour, puisque le travail quotidien vaut à Nantes l’obtention du prix de « meilleure commune pour la biodiversité », dans la catégorie des villes de plus de 100 000 habitants, du concours national « Capitales françaises de la biodiversité », dont le palmarès a été dévoilé en septembre 2024.
Caroline Gutleben, directrice de l’association Plante et Cité, Nathalie Franquet, directrice régionale de l’Office français de la biodiversité Pays de la Loire et Éric Le Mitouard, chef de projet biodiversité, nature en ville et renaturation au Cerema, saluent par ce trophée les actions entreprises pour créer un territoire plus vert. Ils récompensent l’engagement de la Ville de Nantes pour la préservation et le développement de la biodiversité, notamment avec le plan Pleine terre qui vise à débitumer 14 hectares d’ici la fin du mandat (soit deux fois la superficie du Jardin des plantes).
Oasis de biodiversité, actions « coup de pousse »
Nantes se distingue aussi par la création de 50 oasis de biodiversité dans tous les quartiers, peuplées d’espèces locales et aménagées sobrement avec des matériaux locaux. L’Atlas de la biodiversité de la Métropole, élaboré en collaboration avec une vingtaine de partenaires naturalistes et inauguré en 2022, qui met en lumière les continuités et ruptures écologiques et inventorie 135 espèces remarquables, constitue un précieux outil d’observation des progrès réalisés. Enfin, les actions « coup de pousse » ont été mises à l’honneur : depuis 2021, à l’aide de fiches pratiques, les jardinières et jardiniers de la Ville appliquent 50 astuces simples pour préserver la biodiversité : installer des nichoirs, laisser pousser l’herbe autour des arbres pour éviter le tassement du sol, réduire les déchets verts et favoriser la vie des invertébrés, inviter les citoyens à participer à certains chantiers comme la plantation d’un potager… Les agents réalisent au moins une action par mois, en autonomie.
« Pédagogie par la preuve »
Les initiatives des villes lauréates sont mises en lumière car elles sont facilement reproductibles et sources d’inspiration pour d’autres communes : « Nous croyons en la pédagogie par la preuve, souligne Nathalie Franquet, directrice régionale de l’OFB. Nous encourageons toutes les collectivités, élus et agents communaux à s’engager dans la préservation de la biodiversité. Les réalisations récompensées nous réjouissent et nous inspirent. »
Je dédie ce prix aux jardinières et jardiniers, car il est d’abord la reconnaissance du travail de toute une équipe. Il témoigne de la place que la nature occupe dans la ville, dans tous les quartiers. Nous sommes en effet la seule ville à consacrer autant de moyens à la nature en ville, y compris dans les quartiers prioritaires. Prendre soin de la nature et du vivant est un choix assumé. L’objectif de zéro artificialisation nette en 2030 a été renforcé en avril dernier pour diviser par trois notre consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers.
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