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Travaux dans le coeur de la métropole : on répond à vos questions

ActualitésPublié le 16 octobre 2024

Des travaux d’ampleur sont en cours sur le quai de la Fosse, le boulevard Léon-Bureau et le pont Anne-de-Bretagne depuis quelques mois. Vous êtes nombreux à réagir et à poser des questions. On y répond.

Les travaux en cours sur le quai de la Fosse, le boulevard Léon-Bureau et le pont Anne-de-Bretagne interrogent de nombreux usagers.  © Rodolphe Delaroque
Les travaux en cours sur le quai de la Fosse, le boulevard Léon-Bureau et le pont Anne-de-Bretagne interrogent de nombreux usagers. © Rodolphe Delaroque

« Tous ces travaux pour seulement 2,5 km de nouvelles lignes de tram ! Est-ce bien utile ? »

Les deux nouvelles lignes de tramway devraient vraiment changer le quotidien de très nombreux habitants, même si, en effet, elles réutilisent en partie les lignes existantes. Ces lignes vont notamment mieux desservir le sud-ouest de la métropole. Avec la ligne 7, on pourra relier directement Rezé Atout Sud à Saint-Herblain Atlantis en 30 minutes, là où la plupart des trajets se font aujourd’hui en voiture via Cheviré. Idem de La Chapelle-sur-Erdre à Rezé Hôtel-de-Ville, en 40 minutes sans changement via la ligne 6. Sans oublier la future ligne 8 de busway électrique de Bouguenais à Doulon. On estime à 70 000 le nombre de passagers supplémentaires qui pourront emprunter ces nouvelles lignes chaque jour. Moins de voitures, c’est aussi moins de pollution et des déplacements facilités pour celles et ceux n’ont pas d’autre choix que de prendre leur voiture pour des raisons professionnelles ou de santé. Ces travaux permettent aussi de reconfigurer les espaces publics pour accorder plus de place aux vélos et aux piétons.

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« Pourquoi pas un double sens à deux voies sur le quai de la Fosse ? Ça aurait évité de bloquer le sens ouest-est ! »

Les équipes de coordination ont minutieusement étudié les solutions de circulation compatibles avec les chantiers des nouvelles lignes de tramway et du pont Anne-de-Bretagne. Le sud du quai de la Fosse devait être fermé : c’est là où se trouvent l’ensemble des réseaux structurants (télécom, eau, électricité, gaz, réseau de chaleur) dont certains doivent être rénovés ou déplacés avant d’aménager la nouvelle plate-forme de tramway. L’idée de mettre le nord du quai de la Fosse en double sens a été étudiée mais abandonnée : il fallait adapter deux carrefours (à Gaston-Michel et place de Jacksonville) et demander des autorisations de sécurité spécifiques aux services de l’État compte tendu du passage du tramway sur ces carrefours. Ceci aurait très largement rallongé et décalé la période des travaux, travaux qui vont se dérouler sur la plateforme du tramway mais aussi de part et d’autre de cette plateforme.

« Pourquoi avoir interdit l’itinéraire de déviation quasi naturel via les rues Sibille, Cadeniers, Héronnière et Tassigny ? »

La Métropole se doit de répondre aux besoins de déviation, mais aussi continuer d’assurer la qualité de vie de riverains de ce quartier du quai de la Fosse. Ces petites rues sont des rues de desserte locale qui peuvent accueillir 2 500 véhicules par jour, pas des voies de transit. Au début de la fermeture du quai de la Fosse, 9 000 véhicules se sont engouffrés dans ces rues : les habitants et les commerçants n'en pouvaient plus ! Nantes Métropole les a donc limitées aux riverains, aux parents d’élèves de l’école Chêne-d’Aron, aux commerçants et à celles et ceux qui doivent accéder au parking Médiathèque. Malgré cette interdiction, 4 000 à 5 000 véhicules y circulent encore chaque jour : les policiers municipaux remarquent que les trois-quarts des véhicules présents n’ont rien à faire là. Les contrôles vont donc être renforcés pour verbaliser si besoin, tout en recherchant une solution de type macaron pour les véhicules autorisés.

« Comment fait-on pour passer de Chantiers navals à Hôtel-Dieu en voiture ou moto, sans passer par Cheviré ?

Durant les travaux, le secteur peut être évité en empruntant la ligne des boulevards Liberté – Égalité - Fraternité – Anglais puis Bellamy - Strasbourg. Pour vous aider, voici quelques itinéraires en exemple : à ajuster selon votre lieu exact de départ et d’arrivée. Jusqu’à la mise en service du nouveau pont Anne-de-Bretagne et des nouvelles lignes de tramway fin 2027, l’accès au secteur du quai de la Fosse restera compliqué en voiture ou en moto. Mieux vaut donc l’éviter durablement ou opter pour le tramway ou le vélo électrique, notamment le longtail, un vélo rallongé qui permet par exemple d’embarquer ses enfants. Naolib propose de tester gratuitement des solutions alternatives à la voiture pendant un mois. Profitez-en ! Et si vous allez uniquement de Chantiers navals à Hôtel-Dieu, sachez que ce trajet représente seulement 16 minutes à pied, au lieu de 25 minutes par la déviation. Cela vaut le coup de le tenter, non ?

« Les déviations concentrent les véhicules sur la rue de Strasbourg. Pourquoi ne pas rouvrir temporairement le cours des 50-Otages aux voitures ? »

Le cours des 50 otages est aujourd’hui un espace apaisé qui fait la liaison entre les deux centres commerçants de Nantes, avec une autorisation de circuler pour les seuls riverains ou logisticiens. C’est aussi un axe majeur de transport en commun avec trois chronobus (C1, C3 et C6). Y réintroduire de la circulation automobile serait trop dangereux pour les piétons et les vélos et risquerait aussi de compromettre la performance des chronobus.

« Ces travaux ne menacent-ils pas les commerces sur le secteur ? »

Nantes Métropole est en dialogue permanent et rapproché avec les commerçants du quai de la Fosse et du boulevard Léon-Bureau, les plus directement concernés par ces travaux. Elle travaille avec eux pour limiter la gêne : impression de banderoles de signalétique, solutions alternatives de stationnement... Plus largement, Nantes Métropole apporte un soutien sous forme de subventions aux associations de commerçants Unacod et Plein Centre pour qu’elles renforcent les animations qui font venir les clients. Les commerçants pour lesquels le chiffre d’affaire est fortement impacté par les travaux peuvent aussi être indemnisés dans le cas où il est bien avéré que les travaux ont eu un impact. Une trentaine de commerçants ont déposé pour l’heure des demandes, les premières indemnisations ont été accordées, après étude de leur dossier par la Métropole, la Chambre de commerce et d’industrie, la Chambre des métiers et de l’artisanat et le tribunal administratif.