Près de 200 personnes ont répondu présent et se sont réunies dans la cour d’honneur de l’hôtel de ville de Nantes, suite à l'appel de l'Association des Maires de France soutenu par Johanna Rolland. Un rassemblement pour inciter au calme et dénoncer les violences que subissent les élus. Parmi les personnes présentes, des citoyens, des agents de la collectivité mais aussi des personnalités politiques comme l’ancien Premier ministre et maire de Nantes Jean-Marc Ayrault, la présidente de la Région Christelle Morançais et Michel Ménard, le président du conseil départemental. Le préfet Fabrice Rigoulet-Roze et le directeur départemental de la sécurité publique Nicolas Jolibois s'étaient également rendus à l'hôtel de ville. Entourée d’élus nantais, la maire de Nantes a condamné les violences commises ces derniers jours dans les quartiers et contre les élus de la République.
"Ensemble, ici aujourd’hui, comme dans de très nombreuses mairies de France, nous lançons cet appel pour le retour au calme. C’est ce que veut l’immense majorité des citoyennes et citoyens, en particulier les habitantes et habitants des quartiers populaires". pic.twitter.com/Nbf7sIRs4o
— Johanna Rolland (@Johanna_Rolland) July 3, 2023
« Depuis plusieurs jours, notre pays traverse des violences d’une rare intensité. Mardi matin, un jeune homme a été tué par le tir d’un policier à Nanterre. Il avait 17 ans. Bouleversant, révoltant. J’ai avec vous toutes et tous ici, j’en suis certaine, une pensée pour Nahel, pour sa famille. Comme je l’ai pour Aboubacar Fofana, décédé à Nantes il y a 5 ans aujourd’hui. Justice et vérité, c’est ce que la République leur doit désormais », a rappelé Johanna Rolland.
« Les violences de ces dernière heures, de ces derniers jours, ne résoudront rien. Elles sont inacceptables. Intolérables. Elles nuisent d’abord aux habitants des quartiers populaires qui sont les premiers à les subir. Partout en France, ce sont des commerces, des équipements, dont ils ont tant besoin, qui ont été brûlés ou dégradés. Je veux saluer les forces de secours et de sécurité, les agents du service publics pour leur mobilisation. Plusieurs maires ont aussi été la cible d’attaques : ici des mairies incendiées, là des voitures brûlées… chaque fois une violence qui choisit de cibler celles et ceux qui sont en première ligne de la république : les services publics et les maires. En un mot, notre République, cette chose publique que nous avons en commun », a poursuivi Johanna Rolland.
Urgence à retrouver le chemin de l’apaisement et du dialogue
Plus loin encore dans la violence, dans la nuit de samedi à dimanche, c’est la famille d’un maire francilien qui a été attaquée. La femme et les deux enfants du maire de l’Haÿ-les-Roses, Vincent Jeanbrun. « Je leur apporte tout mon soutien. Quand les élus de la République sont attaqués, quand leurs familles sont ciblées, c’est toute la démocratie qui est attaquée, c’est la République qui recule. C’est un devoir pour nous autres élus, pour les citoyens, pour les associations que de se lever, de nous rassembler pour prendre le temps d’un moment solennel, un moment pour affirmer avec gravité que ces violences sont intolérables. Il faut agir avec la plus grande fermeté contre ces actes qui abîment le pacte républicain. »
Pour Johanna Rolland, il y a urgence à retrouver le chemin de l’apaisement et du dialogue : « Notre pays devra tirer les enseignements de cette crise. Tous les enseignements, sans rien occulter des souffrances et des difficultés. C’est pourquoi, ensemble, ici aujourd’hui, comme dans de très nombreuses mairies de France, nous lançons cet appel pour le retour au calme. »