« Notre but, c’est d’éteindre l’incendie au départ ». Mardi 24 mai, début de matinée à la Manufacture des tabacs. Stéphane et Élodie*, membres de la brigade de proximité et d’îlotage (BPI) de la police municipale, s’apprêtent à partir en patrouille. Cette unité, créée en septembre 2021 et dotée aujourd’hui de 8 agents, est spécialement dédiée à l’îlotage, dans les 11 quartiers de la ville. C’est elle qui, concrètement, traite les demandes qui parviennent à la Maison de la tranquillité publique : troubles de voisinage, nuisances sonores, occupation des parties communes des immeubles, alcoolisations sur la voie publique… « Nous rencontrons énormément de situations différentes et devons faire preuve de psychologie pour les gérer, explique Stéphane, une vingtaine d’années d’expérience derrière lui. Notre "matière", c’est la proximité. Pour rejoindre cette brigade, il faut d’ailleurs être volontaire et particulièrement autonome. Aucune journée ne se ressemble ».
« La proximité, c’est le cœur de notre métier », complète Élodie. Cette ancienne gendarme, qui avoue ne plus vouloir retourner dans un service « classique », s’épanouit pleinement dans ses missions. Détachés des « interventions du quotidien », les policiers qui composent la BPI « font en effet très peu de verbalisations ». Véritables agents de terrain, ils font régulièrement le lien avec les autres partenaires de la sécurité (police nationale, gendarmerie etc.), les associations ou encore les institutions. « Il nous arrive d’être appelés chez un habitant à la suite d’un signalement du voisinage et de constater que cette personne a en réalité besoin de soins ». Le but, « chercher le bon interlocuteur. Si nous arrivons chez une personne âgée isolée, nous pouvons par exemple contacter le CLIC Nantes Entour’âge ».
*le prénom a été changé
La BPI intervient du lundi au vendredi, de 8h à 15h et de 12h à 19h, en complément des actions du quotidien effectuées par la police municipale. Depuis sa création en septembre 2021, elle a permis de traiter 115 dossiers, d’organiser 379 patrouilles et d’honorer 892 prises de contact avec les habitants, les commerçants ou les institutions. « L’objectif, à terme, c’est de la porter à 10 agents en 2022 puis 20 à la fin du mandat, pour créer une seconde BPI », conclut Cyril Verdier, chef de service à la police municipale.