L’arrêté municipal a été pris en concertation étroite avec la CCI de Nantes Saint-Nazaire et les associations de commerçants Plein Centre et Unacod. Depuis le 1er août, les établissements commerciaux ou de service hivernale ne sont plus autorisés à maintenir leurs portes ouvertes lorsqu’ils font fonctionner un système de climatisation (période estivale) ou de chauffage (période hivernale). Le non-respect des dispositions de cet arrêté est passible de verbalisation et de poursuite (contravention de 2e classe).
Nantes rejoint ainsi une tendance de fond, conséquence de la période de canicule qui a touché la France en juillet. Plusieurs villes françaises (Bourg-en-Bresse, Lyon, Paris, Besançon) ont déjà pris de tels arrêtés. Le 24 juillet, c’est la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, qui annonçait de prochains décrets obligeant les magasins climatisés à fermer leurs portes.
« Un réflexe de bon sens »
« Ce nouvel arrêté vient marquer notre ambition en matière de transition écologique et constitue une réponse pragmatique et concertée avec nos principaux partenaires économiques et avec les associations de commerçants que je remercie », explique Gildas Salaün, adjoint nantais aux commerces. « Cet arrêté permet de conforter une pratique qui aujourd’hui est saluée par le consommateur », estime de son côté Hugues Frioux. Le vice-président de la CCI en charge du commerce évoque « un réflexe de bon sens, que les commerçants nantais des quartiers et du centre ville appliquent de plus en plus ».
Depuis plusieurs années déjà, « les commerçants nantais sont nombreux à s’inscrire dans une démarche écoresponsable afin de limiter leur impact sur l’environnement », observe Gildas Salaün. La Ville de Nantes, afin d’accompagner les commerçants dans la transition écologique, a engagé des actions de sensibilisation. Aux côtés de l’Ademe, elle soutient notamment l’association Plein Centre et ses 450 adhérents dans l’amélioration de leurs pratiques et la réduction de leur impact environnemental. Plein Centre a formalisé une « charte des commerçants engagés », dont les signataires s’engagent à réduire leur consommation énergétique, en limitant leur production de déchets et en réduisant leur consommation en eau.