Qu’est ce que ce fonds de lutte contre le sans-abrisme ?
« Lors du Conseil Métropolitain d’avril 2021, les élus ont voté à l’unanimité pour la création d’un fonds de lutte contre le sans-abrisme. C’est la première fois qu’une métropole s’engage dans ce champ de compétence. L’idée est de mutualiser les moyens et de travailler ensemble, avec les différentes communes pour faire émerger de nouvelles solutions. Au total, 1 % du budget total de la Métropole sera ainsi alloué à la lutte contre le sans-abrisme. Ce montant permettra de financer des projets de logements sociaux (construction ou rénovation), ou des actions d’insertion portées par les communes de la Métropole qui en feront la demande. Le fonds sera alimenté progressivement jusqu’à atteindre 10 millions d’euros en fin de mandat. Lors du Conseil Métropolitain du 8 octobre, nous avons voté le « règlement » du fonds, qui en définit le cadre juridique et les conditions de mises en œuvre. Il est maintenant opérationnel et dès cette année, les communes pourront donc solliciter la Métropole pour leurs projets. »
Quelle est l’étendue du problème du mal logement ?
« Le mal logement est un problème qui touche toutes les grandes villes de France. Environ 3 500 personnes appellent le 115 au moins une fois chaque hiver et on estime entre 10 000 et 15 000 les personnes n’ayant pas accès à un logement décent dans la métropole. Ce chiffre prend en compte les personnes qui vivent dans leurs voitures, dans les bidonvilles, dans des logements insalubres ou à la rue. Les parcours de toutes ces personnes sont très différents : femmes victimes de violences, migrants d’Europe de l’est ou d’Afrique subsaharienne, gens du voyage, populations Rom, personnes sans-domicile-fixe... Toutes ces personnes rencontrent des problématiques bien spécifiques et ont besoin d’un logement d’urgence, mais aussi d’un accompagnement spécialisé, qui prenne en compte leur parcours de vie. »
Qu’a fait la Métropole pour le logement jusqu’ici ?
« La Métropole trouve des solutions depuis plusieurs années contre le mal logement avec le Programme Local de l’habitat métropolitain, le fonds de solidarité logement, la politique du logement d’abord et des expérimentation comme le projet Igloo. Nous sommes aussi en train de travailler sur un projet de construction d’habitats sociaux en modulaires, par blocs. À l’image de l’école Joséphine Baker, sur l’Île de Nantes. C’est une solution intéressante car elle permet de construire des bâtiments en moins d’un an, au lieu de trois ans minimum pour un projet « en dur ». Ce fonds a également vocation à faire naître d’autres types de projets et d’innovation. »