Il est enraciné dans le granite du Sillon de Bretagne et sa structure est en acier mais le végétal est très présent dans le projet de l’Arbre aux hérons, et ce depuis l’origine. Sa place a fait l’objet d’expérimentations au long cours. Partenaires de La Machine, le service des espaces verts de la Ville de Nantes (Seve, aujourd’hui la direction nature et jardins) et les pépiniéristes de la région, sont au quotidien confrontés à la problématique de la réintroduction du végétal dans la ville. « Dès le départ, le Seve a été complice de la conception même de la végétalisation », précise Pierre Oréfice, coauteur de l’Arbre, qui se dit « prêt à continuer » cette collaboration fructueuse.
La branche prototype, installée à l’entrée des Nefs en 2007, a livré de précieux enseignements et permis d’optimiser la place du végétal dans la structure. « Les erreurs que l’on devait faire ont été faites et on a résolu tous les problèmes. On a amélioré la palette végétale, les substrats, les contenants, la façon dont on amène l’eau, de lutter contre le gel... » note Pierre Oréfice.
« Micro-paysages »
Les concepteurs évoquent une succession de « micropaysages » que traverseront les visiteurs au fil de leur promenade. Ils seront constitués par des bacs contenant les végétaux et le substrat dans lequel ils poussent. « La position que ces bacs occupent sur les branches façonne les scènes végétales par des jeux de perspectives ».
La nature sera aussi présente aux abords de la structure monumentale. Dans la continuité du Jardin extraordinaire, un jardin doit être créé au pied de l’arbre, à la place de l’ancienne dalle de béton coulée au début du XXe siècle. Toute la surface sous l’Arbre sera ainsi végétalisée et de nouveaux arbres traverseront les branches basses.