Saviez-vous que la Métropole comptait 16 000 hectares de surface agricoles ? Que 64 projets agricoles (dont 29 en agriculture bio) soutenus par Nantes Métropole se sont installés depuis 2010 ? La Métropole, si elle n’a pas les ressources pour subvenir aux besoins alimentaires de ses près de 650 000 habitants, a une véritable ambition agricole. Depuis 2001, la collectivité est en effet engagée dans une politique de remise en culture des terres en friche et de soutien aux installations agricoles. La Métropole propose également un accompagnement technique et financier pour pérenniser et développer l’activité agricole sur le territoire.
Une politique qui va s’accentuer, dans la foulée du Projet alimentaire territorial qui ambitionne de développer la production bio sur le territoire, avec plusieurs mesures fortes :
- Les opérations de défrichage et d’aménagement permettant l’installation d’agriculteurs seront désormais dédiées exclusivement aux porteurs de projet en production alimentaire. Les aides pourront aller jusqu’à 2400 euros par hectare. Et la certification biologique sera demandée et financée par la Métropole.
- Les nouveaux projets d’installation agricole devront être certifiées ou en cours de certification bio, ou engagé dans une formation à l’agriculture bio.
- Le plafond des aides financières sera relevé. La limite du montant des aides est fixé à 15 000 euros sur une période de trois exercices.
- Les analyses de sol pourront être conduites et prises en charge financièrement par Nantes Métropole sur les terres défrichées en vue d’une installation.
- Une nouvelle aide sera mise en place pour les projets portées par des agriculteurs non professionnels qui produisent de l’alimentaire en ville. Ces projets n’auront pas l’obligation d’obtenir la certification bio mais devront être exemplaires dans leur façon de produire. Les aides pourront atteindre 25% du coût total des investissements, jusqu’à 15 000 euros.
- L’agroforesterie bénéficiera elle aussi d’une nouvelle aide. Cette technique mixte associant production agricole et plantation d’arbres est bénéfique pour les deux productions. L’aide devrait permettre de planter jusqu’à 100 arbres à l’hectare, avec un financement pouvant aller jusqu’à 80% des investissements, et un objectif de 35 hectares en six ans.
C’est une délibération importante, un changement cap sur un sujet au coeur des transitions, des changements comportementaux et des préoccupations des habitants. La quête de sens, la relocalisation de l’approvisionnement alimentaire et la qualité ne sont pas réservés aux bobos et aux militants.