La Ville et l’État se mobilisent pour les personnes sans-abri et en situation de précarité

Cette période de confinement est particulièrement difficile à vivre pour les personnes vulnérables, précaires ou sans-abri. C’est pourquoi l’État, la Ville de Nantes et les acteurs associatifs restent mobilisés pour apporter des réponses.

Un renforcement de l’hébergement pour les personnes sans-abri

Pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, l’État a ouvert 400 nouvelles places d’hébergement d’urgence à l’échelle du département de Loire-Atlantique. Ces places viennent s’ajouter au 1479 places déjà disponibles. Pour en bénéficier, les personnes sont invitées à appeler le 115 (le service est géré par l’État). Le service, mis en place par l’État, est géré par le SIAO 44, Service intégré de l'accueil et de l'orientation de Loire-Atlantique.

Pour participer à ce dispositif de mise à l’abri d’urgence, la Ville de Nantes a notamment mis deux lieux à disposition, un foyer et un gymnase pour les personnes sans-abri. Elles pourront ainsi y séjourner, avec leur chien, pendant la durée du confinement. 

L’aide alimentaire s’organise dans toute la ville 

À l’échelle du département, l’État a  distribué 28 000 chèques services pour répondre au besoin des sans-abri. 1 000 personnes pourront en profiter et accéder à des produits de première nécessité (produits alimentaires et d’hygiène). 

À Nantes, depuis le 23 mars, l’Espace Wattignies est le cœur battant de l’aide alimentaire. la Ville y accueille et coordonne les bénévoles venus de différentes associations du territoire. Environ 150 paniers repas y sont distribués chaque jour en respectant les mesures de distanciation sociale et d’hygiène en vigueur. « La période de confinement accroît les inégalités et les difficultés sociales. Mais grâce à la mobilisation des bénévoles et des volontaires sur le territoire, les services répondant aux besoins essentiels continuent à être assurés, souligne Julie Batard, responsable du pôle Logement, hébergement et urgence sociale à la direction de l’inclusion sociale de la Ville de Nantes. De nombreux agents et citoyens - souvent issus du monde associatif ou du secteur social - ont spontanément proposé leur aide». 

D’autres points de distribution assurent un accueil fixe et régulier, comme les Restos du cœur, le Secours populaire, La Croix rouge, l’Autre Cantine, le restaurant Aurore ou encore le 24bis, tandis que les Bus du cœur et les maraudes couvrent les différents quartiers de la ville.

Tous les lieux et horaires de distribution sont actualisés régulièrement et consultables en ligne.

Au-delà de points fixes ou des maraudes, la Croix rouge s’est fortement mobilisée, en partenariat avec la Ville de Nantes, pour répondre à des besoins ciblés sur le territoire de personnes en situation de grande vulnérabilité et dans l’incapacité de se déplacer.

L’accès à l’hygiène est maintenu à l’Espace Agnès Varda 

Ouvert depuis les 16 mars, l’Espace Agnès Varda  a adapté son activité à la situation de crise et fonctionne du lundi au samedi de 8h30 à 13h15. L’activité s’est centrée sur l’ accès à l’hygiène (douches et autres services) pour les personnes sans-abri ou vivant dans des logements sans accès à l’eau. « Prendre une douche est un vrai moment de bien-être pour les usagers, explique Laurence Rivet, responsable de l’établissement. Actuellement, nous sommes la seule structure à pouvoir proposer ce service. C’est pourquoi il est essentiel que nous restions ouverts pendant cette période difficile. » En moyenne, 90 usagers viennent prendre une douche chaque jour. « L’ambiance reste conviviale, même si notre équipe et les usagers sont particulièrement vigilants au respect drastique de tous les gestes barrières et les mesures d’hygiène », conclut Laurence Rivet. 

Le CCAS reste en activité pour les personnes en difficulté

Le Centre communal d’action sociale (CCAS) maintient son activité et répond chaque jour aux sollicitations de nombreuses personnes en difficulté. Ces dernières peuvent solliciter des aides personnelles ou financières, par téléphone au 02 40 41 90 00, ou en ligne via les e-demarches.

Chaque situation est analysée et le CCAS propose un échange téléphonique à toute personne qui le sollicite. « Ce temps d’écoute est précieux, les collègues sentent que cela permet aux usagers de se sentir accompagnés et moins isolés », conclut Julie Batard.