Alors que le 2e mois de confinement commence, les premiers effets positifs commencent à se faire sentir. « Nous sommes entrés dans une nouvelle phase de l’épidémie. La phase vraiment très aiguë, où il a fallu très rapidement augmenter nos capacités en réanimation et déprogrammer des activités, est derrière nous », confirme le Pr Antoine Magnan, pneumologue au CHU de Nantes, et co-responsable du plan blanc de l’établissement.
Le Président de la République a annoncé un déconfinement progressif à partir du 11 mai. Cela signifie-t-il que l’on peut commencer à relâcher l’effort ? Non, répond le médecin co-responsable de la cellule plan blanc du CHU de Nantes.
On est toujours dans une situation de crise absolue, avec le risque de redémarrage de l’épidémie à n’importe quel moment. Pour le moment, il faut absolument tenir le confinement pour revenir à une occupation normale de nos lits de réanimation.
Son message : malgré les semaines qui passent, les vacances scolaires, le beau temps, pour sauver des vies, il faut rester chez nous. Et appliquer strictement les gestes barrières, afin de limiter la propagation du virus sur l’espace public si on doit sortir pour aller travailler ou faire ses courses. « Le virus va continuer de pénétrer progressivement la population, prévient le Pr Magnan. On va donc devoir garder pendant plusieurs mois les règles actuelles d’hygiène et de distanciation sociale ».