À noter
Espace Agnès Varda, 16 rue Pierre Landais.
Horaires du lundi au samedi :
- Douches : de 8h30 à 16h30 (dernier accès 30 minutes avant la fermeture)
- Restaurant social : de 11h30 à 13h30
- Accueil de jour : de 9h30 à 17h00
Les volumes sont généreux, les lignes épurées, le mariage bois-béton réussi et les baies vitrées offrent une belle luminosité. Une respiration au cœur de l’île de Nantes pour venir se doucher, manger, charger son téléphone, prendre un café ou participer aux nombreuses activités proposées. Au rez-de-chaussée, le restaurant social de 210 m2 servira jusqu’à 150 repas par jour contre 110 couverts en moyenne aujourd’hui. « C’est spacieux et lumineux, rien à voir avec les anciens locaux », témoigne Maria, très impliquée dans la vie du restaurant. Quand on est en difficulté, le fait d’être dans du beau permet de se ressourcer et de se dire qu’on a une valeur. C’est important de se sentir considéré. » Au premier étage, vingt douches ont été installées dont une pour les familles et deux pour les personnes à mobilité réduite. Une capacité d’accueil doublée par rapport aux locaux historiques du quai Baco. Fabrice, qui vit en camion et se rend aux bains douches depuis plus de 10 ans, apprécie « la plus grande place et le fait que ce soit cloisonné pour plus d’intimité ». Les cabines sont mixtes mais des espaces pourront être réservés aux femmes - elles représentent 25 % du public accueilli - en fonction des besoins.
Ce nouvel équipement municipal, d’un coût de 4,137 millions d’euros, financé à 60 % par la Ville, a été conçu en lien étroit avec les usagers des deux structures. « Les architectes nous ont expliqué comment vous les avez réinterrogés et comment ils ont pris en compte vos remarques, notamment sur les prises électriques pour recharger son portable ou l’agencement des douches. Toutes ces questions du quotidien qui rendent la vie un peu moins compliquée », a rappelé Johanna Rolland, maire de Nantes, en préambule de la visite.
Plus qu’un équipement répondant aux besoins de première nécessité, l’espace Agnès Varda proposera également un accueil de jour, ouvert de 9h30 à 17h du lundi au samedi, avec des ordinateurs et une bibliothèque. Un service de nettoyage du linge, assuré par une entreprise d’insertion, et 30 consignes à bagages seront également mis en place. Le regroupement des deux structures va permettre de mutualiser les actions et les animations tournées vers le bien-être et l’accès à la culture. « Une socio-esthéticienne et un socio-coiffeur viendront une fois par semaine à tour de rôle », précise Laurence Rivet, responsable de l’établissement. « Nous proposerons également un ciné-débat ouvert à tous un vendredi sur deux, des ateliers de chant et des places de spectacles à tarifs très réduits. On vient manger, se laver mais c’est aussi un endroit pour trouver des idées de sorties et prendre du plaisir en créant du lien avec les autres. »
Un lieu de vie solidaire qu’Agnès Varda aurait peut-être aimé filmer, « elle qui donnait de la visibilité aux personnes les plus précaires », rappelle Laurence Rivet. La réalisatrice, décédée en mars dernier, s’était rendue à deux reprises au restaurant social, notamment pour présenter son documentaire « Les Glaneurs et la Glaneuse » en présence d’Yvon, l’un des protagonistes du film qui fréquentait régulièrement le restaurant. Sa présence a marqué les mémoires. Donner son nom à ce nouveau lieu était « une évidence ».
À noter
Espace Agnès Varda, 16 rue Pierre Landais.
Horaires du lundi au samedi :