« Proposer un débat sur la 5G, c’est regarder l’avenir droit dans les yeux. » Ce lundi 7 décembre, Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole, a présenté les contours du débat qui sera organisé sur cette technologie controversée. « Il faut donner aux citoyens la possibilité de se faire une opinion sur le sujet », a-t-elle rappelé. Quels nouveaux services peuvent être déployés avec la 5G ? Quel est l'impact de son déploiement sur l’environnement ou la consommation énergétique ? Existe-t-il des effets sur la santé ?
J’ai toujours considéré que le numérique est un moyen. La fin, c’est la société que l’on veut construire. Sans ne jamais perdre de vue ma principale préoccupation : comment accompagner le progrès technologique en garantissant les conditions du progrès social et écologique ?
Pour répondre à ces questions, la Ville de Nantes, qui associe les communes de la métropole désireuses de prendre part à cette démarche, organise ce temps de dialogue en deux étapes. La première consiste en une mission préparatoire, confiée à un ensemble d’acteurs économiques, de collectivités ou encore d’associations. Piloté par la Fing, un tiers spécialisé dans les transformations numériques, ce groupe de travail doit définir le périmètre du débat, les acteurs et experts à mobiliser, les enjeux propres au territoire nantais et les issues envisageables pour la collectivité. Il se réunit pour une première séance de travail dès le 10 décembre.
Le débat public, quant à lui, se tiendra début février 2021, selon des modalités qui auront été proposées à la collectivité par la mission préparatoire.
Ce débat, que nous avons voulu sans tabou et qui va associer tous les acteurs, permettra d’aller plus loin dans la compréhension de cette offre technologique.
Tout comme une infrastructure routière, l'infrastructure numérique, même si elle reste invisible, doit aussi être décidée localement. L’aménagement numérique des territoires doit être anticipé et concerté pour ne pas être subi.
La Ville de Nantes a demandé à l’État et aux opérateurs de téléphonie mobile de respecter un moratoire sur son territoire le temps du dialogue citoyen. Ces derniers « ont pris leurs responsabilités pour créer les conditions d’un débat apaisé », a salué Johanna Rolland.