« La sécurité est un droit pour tous et toutes, peu importe son quartier ou ses horaires J’en ai fait une de mes priorités fortes pendant le mandat» a rappelé Johanna Rolland hier matin au lancement de la conférence de presse sur la sécurité à Nantes. 2 ans après l’ouverture de la Maison de la Tranquillité Publique (MTP) et 1 an après la mise en place de la vidéoprotection, l’heure est au bilan et l’équipe municipale rappelle sa stratégie : « agir au plus près des habitants. »
La Maison de la Tranquillité Publique : quel bilan ?
Construite il y a deux ans, la MTP reçoit en moyenne plus de 1000 appels téléphoniques par semaine. Les agents prennent en charge les plaintes et les questions des habitants concernant les nuisances sonores, les conflits de voisinage, le stationnement, l’hygiène et les regroupements gênants. « Je suis ravie de voir à quel point les Nantais et les Nantaises ont su s’emparer rapidement de cette structure plutôt innovante », a confié Johanna Rolland. «Notons d’ailleurs que 88 % des demandes enregistrées concernaient directement les compétences de la police municipale : les Nantais ont bien compris à quel niveau intervenait la ville et à quel niveau intervenait la police nationale. » a renchérit Gilles Nicolas, adjoint à la sécurité et à la tranquillité publique. En proposant un accueil physique et téléphonique, mais aussi un espace d’information et de rencontres entre habitants, la MTP aura traité plus de 193 dossiers par mois.
Le retour de la police de proximité
« Dans les années 2000, la plupart des villes françaises ont perdu leurs police de proximité, à Nantes, nous avons fait le choix de la garder et même de la renforcer» se félicite Gilles Nicolas. C’est pourquoi la ville a recruté 20 agents depuis 2017, ce qui porte l’effectif total à 115 policiers municipaux. 7 à 8 patrouilles de 2 agents chacune sont déployées en Ilotage dans les 11 quartiers de la ville : l’objectif ? Etablir une relation de confiance avec les habitants, recueillir leurs plaintes, lutter contre les incivilités et assurer une présence rassurante, notamment dans les transports en commun. Au total, 3084 patrouilles, dont 693 dans les transports, ont été déployées.
Un dispositif de vidéoprotection encadré par un comité éthique
Pour compléter ces mesures de proximités, 104 vidéos de surveillances ont été déployées dans les différents quartiers afin de renforcer la résolution et la prévention de faits de délinquance. 12 secteurs sont ainsi scrutés par 18 opérateurs spécialisés, basés au Centre de Supervision Urbain (CSU). 1 400 évènements ont été suivis par le CSU. Pour renforcer ce système qui a fait ses preuves, une trentaine de caméras supplémentaires seront installées en centre-ville, dans l’Ile de Nantes (notamment sur la pointe Est) et dans les quartiers dans les mois à venir.
Les enregistrements sont conservés deux semaines et peuvent permettre de résoudre des faits de délinquances ou d’orienter les enquête pour une réponse pénale de la justice.
« La vidéoprotection est un sujet qu’il faut aborder sans langue de bois et c’est pourquoi à Nantes, nous avons fait le choix de composer un comité éthique, réunissant des personnes d’horizons différents, afin de prévenir toute dérive. » affirme Johanna Rolland, avant de conclure « les mesures que nous proposons se complètent et nous permettent d’agir efficacement auprès des habitants et à tous les niveaux car il ne peut pas y avoir de réponse unique en matière de sécurité. C’est pourquoi nous allons continuer dans cette voie qui a prouvé son efficacité. »
Les chiffres clés
Maison de la tranquillité publique :
- 13 500 accueils physiques à la MTP
- 38 300 visites sur le site internet
- 52 660 appels téléphoniques.
Ilôtage (police de proximité) dans les 11 quartiers :
- 3 084 patrouilles dédiées dont 693 dans les transports en commun.
- 2 336 traitements de nuisances et problèmes de tranquillité publique.
Centre de Supervision urbain (CSU) :
- 104 caméras (+ 30 en 2020)
- 12 secteurs vidéoprotégés.
- 18 agents.
- 1 400 faits ont été suivis.
- 218 extraction d’images ont été remises aux enquêteurs de la police judiciaire.