À Nantes, Sainte-Luce, Indre ou Vertou, une vingtaine de librairies indépendantes proposent un service de « click and collect » permettant de commander à distance et de récupérer ses livres à l’entrée du magasin. Un bon moyen d’assouvir votre soif de lecture et de soutenir votre libraire préféré !
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Si vous ne voulez pas vous résigner à (re)lire les livres qui dorment sur vos étagères ou que vous commencez à prévoir vos achats pour les fêtes, testez le « click and collect ». Contraintes de fermer leurs portes au public, de nombreuses librairies indépendantes ont mis en place ce système, alternatif à Amazon, pour maintenir une activité pendant le confinement. Le principe est simple : vous réservez un polar, un roman ou un BD directement sur le site de la librairie, par téléphone ou via ses réseaux sociaux, et vous venez ensuite chercher votre commande à l’entrée du magasin, sur rendez-vous.
Voici la carte des librairies indépendantes qui proposent du « click and collect » à Nantes et dans la métropole :
À Nantes et dans la métropole, la plupart des librairies indépendantes se sont adaptées pour maintenir le lien avec leurs clients malgré ce nouveau confinement. Une vingtaine propose le « click and collect ». Une question de survie.
«Novembre et décembre sont des mois très forts pour les métiers du livre. Les petites librairies réalisent environ 25 % de leur chiffre d’affaires sur cette période », explique Marie Goiset, chargée de mission à l’Alip, le réseau des librairies indépendantes des Pays de la Loire. L’association, qui fédère une cinquantaine de librairies indépendantes de la région (14 sur la métropole nantaise), invite donc tous ceux qui veulent soutenir les libraires de proximité à réserver leurs livres parmi le million de titres disponibles sur librairies-alip.fr, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
Nous avons besoin dans la période que nous vivons, de penser, de prendre du recul et de lire.
Marie Goiset, Association des librairies indépendantes des Pays de la Loire.
« La chaîne du livre n’est pas interrompue et ne s’interrompra pas. Contrairement au premier confinement, les rayons regorgent de nouveautés, précise-t-elle. Les librairies indépendantes continuent aussi, à distance, de proposer leurs conseils par téléphone ou via leurs réseaux sociaux ».
La dynamique autour du livre nous porte depuis le premier confinement, on ne veut pas la perdre !
Charlotte Desmousseaux, librairie La Vie devant soi.
C’est le cas de Charlotte Desmousseaux. La jeune libraire de La Vie devant soi, ouverte en 2015 rue Maréchal-Joffre, distille ses coups de cœur et les sorties de livres sur sa page Facebook, via des newsletters, etc. Avec en retour, beaucoup de réactions et de messages de soutien aux commerces de proximité. « Ça fait chaud au cœur, avoue-t-elle. La dynamique autour du livre nous porte depuis le premier confinement, on ne veut pas la perdre !» Le jeudi avant le reconfinement, Charlotte a vendu en une journée autant de livres qu’en une semaine. Depuis, le système de « click and collect », lui permet de « sauver les meubles ». « J’enregistre une trentaine de commandes par jour, à peine 20 % de mon chiffre d’affaires quotidien habituel, mais c’est important d’être là pour les gens et la vie du quartier ».
On a tous envie d’ouvrir nos boutiques. Mais le plus important, c’est de circonscrire le virus, le plus rapidement possible.
Benoît Albert, librairie la Géothèque.
Benoît Albert, gérant de la Géothèque, spécialisée dans les romans et livres de voyage, vit encore plus douloureusement la période. Avec la limitation des voyages, l’activité de sa librairie a chuté de 90 %. « Nous sommes dans l’expectative, le plus gros problème se sont les charges fixes, notamment le loyer », explique le libraire, président de l’association des librairies Complices, créée en 1996 pour faire face à l’arrivée de la Fnac. Comme ses confrères, il compte sur la solidarité et le soutien des clients pour acheter en ligne et limiter la casse. « Le bouche à oreille fonctionne très bien grâce aux réseaux sociaux et aux portails de vente Librairies-alip.fr ou Place des libraires, témoigne-t-il. Les clients viennent ensuite récupérer leur commande devant le magasin, dans le respect des gestes barrières.» Pour lui, il n’y a pas d’autre choix que de jouer collectif face au Covid-19. « On a tous envie d’ouvrir nos boutiques. Mais le plus important, c’est de circonscrire le virus, le plus rapidement possible ».
Quelle case cocher pour récupérer un livre chez son libraire ?
Les déplacements des particuliers pour retirer un colis ou une commande de livres par exemple sont autorisés au titre des « déplacements pour effectuer des achats de première nécessité, le retrait de commande et les livraisons à domicile ». Il faut donc cocher la 2e case de l’attestation de déplacement dérogatoire, qui est obligatoire.
Le gouvernement rappelle que la remise des commandes doit se faire dans le strict respect des gestes barrières. Vous devez attendre votre commande en restant à l’extérieur de la boutique.
« Click and collect » : dans les médiathèques nantaises aussi
Ses équipements étant fermés au public pendant le confinement, la Bibliothèque municipale de Nantes a mis en place un service « Click and collect ». Il permet aux abonnés de réserver des documents dans le catalogue de la Bibliothèque municipale ou de commander des « paniers découverte » (sélections des bibliothécaires). Les documents commandés sont à venir retirer les documents dans la médiathèque de leur choix aux horaires habituels d’ouverture.