Du vestiaire au terrain : les sportives encore trop souvent laissées sur le banc de touche
De l’EPS au sport de haut niveau, les sportives sont loin de faire l’objet du même traitement social et médiatique que leurs homologues masculins. Les inégalités, les normes et les injonctions régissent leur pratique dès le plus jeune âge et ne sont pas sans conséquences sur leurs carrières et performances sportives. De l’accès des femmes trans aux compétitions sportives, aux tenues des joueuses de tennis qui n’ont longtemps pas permis de mettre les balles dans les poches, en passant par l’inégal accès à la pratique du sport dans les cours d’écoles, les exemples de combats à mener sont nombreux.
Plus que les hommes, elles peinent à trouver des infrastructures sportives adaptées et sécurisantes. Les investissements dans les équipements publics encore trop souvent dédiés à certains types d’entraînements : musculation, city stades, skateparks et nombreux sont les sports dit masculins que les filles et les femmes n’osent pas pratiquer. Comme un miroir de cette réalité, seuls 9% des équipements portent des noms de sportives ou de dirigeantes !
Plus que les hommes, et comme dans de nombreux autres milieux, elles sont exclues de certains cercles et décisions. Les femmes sont moins nombreuses à participer à des tournois et compétitions et lorsqu’elles pratiquent à haut niveau, les inégalités salariales sont immenses : le salaire annuel brut moyen des footballeurs est 27 fois supérieur à celui des footballeuses en France.
Plus que les hommes, leur corps est scruté, souvent sexualisé à outrance, mais également analysé sans pudeur lorsqu’il déroge aux normes des institutions sportives en matière de binarité du genre.
De nombreuses actrices du milieu combattent ces inégalités. A Nantes, on gagne du terrain à leurs côtés : une nouvelle équipe de football féminin amateur se constitue par exemple dans le quartier de Nantes Sud et un terrain est dédié à cette pratique à la Marrière près de Bottière. Mais le chemin est encore long, et il est nécessaire de porter activement une perspective égalitaire dans le milieu du sport pour rendre la pratique sportive accessible au plus grand nombre. Que l’on soit jeune ou moins jeune, fille ou garçon, les bienfaits du sport, en termes de santé et de lien social, doivent pouvoir bénéficier à l’ensemble des habitant.e.s, notamment en contribuant à l’autonomie des plus fragiles.
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