Arpenter la ville, repenser nos façons de consommer
Le centre-ville n’est pas un centre commercial à ciel ouvert. Alors que le marketing a envahi nos vies et nos villes en nous donnant l’illusion que consommer nous rendra heureux.se, il est important de se le rappeler. C’est un espace qui appartient à tout le monde, un espace de rencontre et d'échange. Quel que soit son âge, son genre ou sa classe sociale, on doit pouvoir y flâner, célébrer, observer l’architecture, etc. Souvent, nous profitons de nos échanges avec les commerçant.e.s et les habitant.e.s pour questionner notre rapport à la consommation. Cette dernière ne peut plus primer sur toute autre considération. Notre boussole écologique et sociale doit nous détourner du « consommer toujours plus ».
Face à l’emballement de l’économie, nous soutenons les commerçant.e.s qui s’engagent pour la justice sociale, la protection du vivant, la convivialité et la solidarité. Combattre le travail le dimanche est par exemple indispensable pour agir contre le développement sauvage de logiques libérales et pour créer un système économique qui prenne réellement en compte les salarié.e.s. En demandant le respect des temps de travail et de repos, nous souhaitons simplement soutenir ceux consacrés à nos vies personnelles et familiales : le sport, les balades, les repas partagés, etc.
Face aux bulldozers que représentent les grandes enseignes et les opérations marketing comme le Black friday, recentrons-nous sur nos vrais besoins. Ainsi, nous dénonçons les entreprises dans tous les domaines qui refusent de respecter les droits humains, pillent les ressources et génèrent une pollution inouïe. Combattre la fast-fashion, c’est par exemple refuser un modèle du jetable qui impacte la vie de millions d’ouvrier.e.s.et génère 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre ce qui en fait la 2ème industrie la plus polluante au monde.
Consommer moins et mieux, est un enjeu majeur. A Nantes, nous sommes donc mobilisé.e.s aux côtés d’acteurs engagés à envisager différemment la consommation et à développer dans tous les quartiers l’emploi local, l’économie sociale et solidaire et l’économie circulaire : artisan.ne.s, recycleries, ressourceries, ateliers d’auto-réparation, commerces de proximité et circuits courts, etc… Beaucoup existent déjà et il suffit parfois de passer leur porte.
Nous en restons convaincus : une société qui rompt avec les modèles prédateurs et prend enfin la mesure du besoin de ralentir est à portée de main et nos commerces ont un rôle majeur à jouer.