Hausse des effectifs de police, renforcement de la vidéoprotection, lutte contre toutes les formes de délinquance… Avec le Contrat de sécurité intégrée (CSI), signé jeudi 20 mai 2021, la Ville de Nantes et l’État se mobilisent et renforcent leur partenariat pour lutter contre l’insécurité.
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C’est une étape importante franchie pour la sécurité des Nantais. Ce jeudi 20 mai 2021, la Ville de Nantes et l’État ont signé le Contrat de sécurité intégrée (CSI). Comprenant pas moins de 67 actions concrètes, ce document, signé notamment par Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole, et Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, engage de nouveaux moyens pour le territoire : augmentation des effectifs des polices municipale et nationale, renforcement de la vidéoprotection, de la justice de proximité, lutte contre les trafics et toutes les formes de délinquance en sont quelques illustrations. Le CSI s’étend sur une durée de 5 ans, jusqu’en 2026.
Le droit à la sécurité est un des piliers du pacte républicain et aujourd’hui, à Nantes, la situation doit s’améliorer. Mon appel du 1 pour 1 a été entendu : la Ville recrute 70 policiers municipaux, l’État affecte 70 policiers nationaux supplémentaires à Nantes. Je me félicite aujourd’hui que cette proposition ait été retenue par le ministre de l’Intérieur.
Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole.
Mais « cette nouvelle étape de coopération qui s’amorce avec cette signature » dépasse la seule question des effectifs de police. De nombreux outils seront déployés par l’ensemble des partenaires signataires : missions de prévention de la délinquance en milieu scolaire, mesures de soutien aux associations engagées dans la prévention de la délinquance, prévention de la radicalisation, lutte contre les conduites addictives ou encore protection des personnes en charge d’une mission de service public. « Il est de notre devoir d’accompagner globalement la lutte contre l’insécurité, la voir dans son ensemble et non seulement sur le volet répressif », ajoute Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur.
« Cette ambition, dans la durée, ces objectifs partagés et les engagements forts qui y concourent figurant dans le Contrat de sécurité intégrée : sans l’engagement de chacun des maillons de la chaîne de partenaires, l’action ne peut se déployer pleinement et efficacement. Nous n’avons pas une minute à perdre. C’est une responsabilité collective que nous avons. C’est un défi que nous relèverons», conclut Johanna Rolland.
Le Contrat de sécurité intégrée en bref
Ce CSI est construit autour d'un diagnostic et de priorités partagés :
la lutte contre les trafics de stupéfiants d'abord
la tranquillité résidentielle, la sécurité nocturne ou encore la lutte contre les incivilités
la prévention de la délinquance et la vidéoprotection
la médiation sociale
la poursuite du développement de la justice de proximité et de l'aide aux victimes
le renforcement des moyens matériels et humains
Quelques actions engagées :
la création par la Ville de Nantes d'une brigade de gestion de l'espace public qui va lutter contre les incivilités
le déploiement par la Ville de nouvelles caméras de vidéoprotection (dont une première tranche d’une trentaine de caméras sur 2021-2022)
la coordination des actions de lutte contre l'occupation des halls d'immeubles, en partageant les priorités et en associant les bailleurs sociaux
le déploiement par l’État de 2 nouveaux postes de médiateurs dans les collèges pour aider à la régulation et à la gestion des conflits
la signature d’un protocole de l’Éducation nationale, avec la préfecture et le parquet, pour améliorer la prévention de la délinquance, le traitement de la violence en milieu scolaire ainsi que l'aide pouvant être apportée aux parents et à la communauté éducative
le renforcement de la justice de proximité en développant l'intervention des délégués du procureur dans les territoires, au sein des Maisons de la Justice et du Droit
la Ville de Nantes, avec le parquet, va développer, dès cette année, un nouveau protocole de rappel à l'ordre, pour donner, sous forme d’avertissement, une réponse solennelle à des faits de faible gravité mais susceptibles de perturber le quotidien
la Ville de Nantes et la Métropole, en lien avec le Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) et la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), vont augmenter le nombre de personnes accueillies dans le cadre d’une condamnation à des peines de Travail d’intérêt général