Les logements des numéros 36 et 38 de la rue Georges-de-la-Tour ont laissé place à un lopin de fleurs de prairie. Des mosaïques, œuvres d’habitants du quartier, réalisées à partir de matériaux de ces deux cages démolies, sont joliment incrustées dans un pignon de cette ancienne barre d’immeuble désormais scindée en deux. Amputation identique de la barre qui lui fait face, rue Claude-Lorrain. Ce sont, en tout, 52 logements, répartis sur 6 cages d’escaliers, qui ont été ainsi détruits. « Mais un nombre identique de logements a été construit dans d’autres quartiers de la ville de Nantes », précise Morgane Huon, monteuse d’opérations chez le bailleur social, Nantes Métropole habitat. Les façades d’immeubles rénovés de fond en comble arborent désormais de larges balcons s’élevant sur une structure de bois. Sur les 56 logements ayant fait peau neuve, 8 sont spécialement aménagés pour accueillir des personnes âgées. Certains immeubles ont également été équipés d’ascenseurs.
Un investissement de 19 millions d’euros
Aux Dervallières, ce samedi 12 octobre était jour de « crémaillère ». Débutés en 2022, les travaux de réhabilitation de quelque 310 logements, inscrits plus largement dans le cadre du programme de renouvellement urbain d’intérêt régional des Dervallières, ont pris fin début octobre. « Cette rénovation, menée en concertation avec les locataires et les associations représentatives, marque l’aboutissement d’une action globale réalisée au cœur de ce quartier. Elle améliore significativement la performance énergétique avec des appartements labellisés Bâtiment basse consommation (BBC) et permet de diversifier l’offre de logements », précise Thomas Quéro, conseiller métropolitain et municipal en charge des projets urbains et président de Nantes Métropole habitat.
« Le projet exploite la qualité paysagère du parc des Dervallières et de la vallée de la Chézine. Les bâtiments sont divisés en ensembles plus petits, entourés de voies nouvelles. Trois matériaux (pierre, feuillage, écorce) caractérisent les immeubles, avec un travail sur les socles pour améliorer l’accessibilité, la protection des espaces privés et l’esthétisme », ajoute l’architecte Jacques Boucheton.
Porté par la Métropole nantaise, Nantes Métropole habitat et l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru), le coût des travaux de réhabilitation de ce secteur des Dervallières s’élève à près de 19 millions d’euros. À terme, 485 logements auront été rénovés sur l’ensemble du quartier, pour un montant total de près de 27,7 millions d’euros.
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