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Comment accueillir plus de biodiversité dans mon jardin ?

Publié le 05 avril 2024

Et si vous partagiez votre jardin avec les oiseaux, les papillons ou les lézards ? Plutôt que de vous précipiter sur l'hôtel à insectes de la jardinerie voisine, suivez les conseils d'Olivier Ganne, de la direction Nature et jardins de Nantes Métropole. Le jardin biodivers, ça prend moins de temps et ça coûte moins cher que celui tiré au cordeau !

Texte alternatif de l'image
© Stephan Menoret

« Créer des conditions favorables à la biodiversité, c'est répondre aux besoins de la faune et de la flore, pour que les espèces puissent effectuer leur cycle de vie sur l'année entière, explique Olivier Ganne, chargé de la biodiversité à la direction Nature et Jardins. Donc leur apporter des abris permanents, de la nourriture et des lieux pour se reproduire. »

On crée une mosaïque d'habitats

L'idéal, c'est une variété de milieux : une strate d'herbes hautes, des arbustes touffus et si possible des arbres. On garde des secteurs en herbe qu'on ne coupe pas durant un an, ça permet à certains papillons de passer de l'état de larve à papillon, aux sauterelles et criquets de s'abriter pendant l’été. On peut créer des milieux ouverts en pelouse, ou plus fermés de type sous-bois. Faire aussi des tas de branches, de pierres, de feuilles qui créent des caches supplémentaires. Si on a un peu plus de place, pourquoi ne pas installer une pièce d'eau qui attire encore de nouvelles espèces : libellules, batraciens... Pas de risque de moustiques, une fois équilibré, le milieu s'autorégule !

On tond moins souvent et moins court

Tondre à 10 cm, c'est mieux qu'à 3 ! Ça repousse moins vite et on conserve un habitat pour les insectes. Les herbes hautes et fleurs se ressèment aussi. On peut bien sûr tondre des allées pour circuler. Et faire tourner les zones hautes, l’une sera gardée toute la première année jusqu’à l’automne suivant et une autre prendra le relais. Et tout ce qu'on coupe, on le garde : on le broie en paillage, on le composte... On fait le moins d'aller-retours possibles à la déchetterie, on y gagne tous et la nature en profite.

Place aux végétaux locaux

Plutôt que d'importer des végétaux exotiques, on privilégie les végétaux locaux et sauvages, naturellement adaptés aux conditions climatiques nantaises et qui n'ont pas besoin d'être arrosés. On peut faire le curieux pour voir ce qui pousse bien chez le voisin et lui demander des boutures ou des graines. Si on achète en pépinière, on privilégie le label « végétal local ». Et plutôt qu'une haie clé en main exotique, on plante une haie bocagère de noisetiers, fusains, ajoncs, genêts... 

On apporte de la nourriture

Les oiseaux savent se nourrir, même s'il est toujours agréable de voir la mésange venir piquer les graines que l'on a mis dans une mangeoire ! Choisissons aussi des plantes qui vont fleurir, fructifier et grainer : ce peut être des arbres fruitiers, mais aussi de l'aubépine ou du prunellier. Ne pas oublier non plus les plantes mellifères (qui sécrètent du nectar ou du miellat qui servent aux abeilles pour produire le miel, ndlr) pour les butineurs : pissenlit commun, bourrache, thym, origan...

Et dans les petits espaces ?

On peut toujours mettre des bacs sur son balcon, avec des plantes mellifères ou des aromatiques : on accueille peut-être un peu de faune et on se fait plaisir dans la cuisine. Dans un tout petit jardin avec un mur de pierre, on peut aussi ménager des petites anfractuosités où viendront se loger des fougères, des araignées, des lézards... L'essentiel finalement, c'est de changer petit à petit notre regard. Voir les orties, les ronces ou le lierre différemment. La nature aime le désordre !

Les bons plan(t)s

  • Au printemps, les RDV jardins se multiplient ! Passez donc au Troc plantes du château de la Droitière à Mauves-sur-Loire le 7 avril ou à Chloroph'Iles à Saint-Sébastien-sur-Loire les 27 et 28 avril.
  • Trouvez des inspirations pour composer votre haie locale dans ce guide produit par l'association Pollinis
  • Et pour prolonger sur le sujet, plongez dans L'oasis du Bdiste Simon Hureau, qui a transformé son jardin en une oasis de biodiversité !