À noter
La Ville de Nantes investit 2,8 M€ pour ce déploiement, en plus des 3,5 M€ déjà investis de 2018 à fin 2022. 50 % de cet investissement est pris en charge par Nantes Métropole.
De 162 caméras de vidéoprotection fin 2022, Nantes va passer à 250 en 2023. Soit 88 nouvelles implantations cette année. C’est l’annonce de Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole, jeudi 16 mars. « La délinquance a évolué. Les moyens doivent aussi s’adapter. Nous faisons le choix d'accélérer : l'objectif des 250 caméras devait être atteint à la fin du mandat, il le sera finalement dès cette année », témoigne l’élue. Ces nouvelles caméras sont installées « à la suite d’un diagnostic partagé avec la police nationale, avec une attention particulière au centre-ville et aux quartiers prioritaires. » C’était l’un des engagements pris lors de la signature du Contrat de sécurité intégrée avec l’État, en mai 2021.
Mais concrètement, comment fonctionne le dispositif de vidéoprotection nantais ? Toutes les caméras sont reliées au Centre de supervision urbain de Nantes Métropole (CSU), qui les pilote 24h/24 et 7j/7 grâce à ses 15 opérateurs (ils seront 19 en 2024). « La captation d’images permet d’envoyer une patrouille immédiatement sur le terrain. Il est essentiel d’allier l’outil (le CSU) et la capacité à le prendre en main », signale Johanna Rolland.
Toutes les images enregistrées sont conservées 30 jours maximum, leur extraction étant possible sur réquisition judiciaire pour une enquête. « Dorénavant, dès qu’une enquête est ouverte, les images sont réclamées par le procureur de la République, explique Catherine Ménétré, la responsable du CSU. La vidéo, aujourd'hui, a la même valeur que de l'ADN pour la justice. » Mais attention, « la vidéoprotection ne se substitue pas aux moyens humains, avertit Pascal Bolo, adjoint à la sécurité et à la tranquillité publique. Elle ne résout sûrement pas tout. Sans l’action des polices nationale, municipale et celle des transports en commun et de la Justice, elle ne serait pas aussi efficace. »
Depuis sa création en 2018, le CSU a participé à 826 opérations coordonnées avec les forces de l’ordre et 2 400 extractions vidéo ont été remises sur réquisitions judiciaires dans le cadre d’enquêtes.
À noter
La Ville de Nantes investit 2,8 M€ pour ce déploiement, en plus des 3,5 M€ déjà investis de 2018 à fin 2022. 50 % de cet investissement est pris en charge par Nantes Métropole.